DJIHADISME AU BURKINA FASO : La solution russe ?

Il ne faut jamais se décourager à chercher la paix et la réconciliation. Ce sont les sages Houphouët et Eyadèma qui nous l’ont appris. Quoi de plus normal que le président de transition, le colonel, Damiba, cherche à redonner paix et stabilité au Burkina Faso, pays des hommes intègres, où le président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré, a échoué. Mais la méthode du colonel-président est-elle la bonne ? Loin de là. La concertation avec les anciens chefs d’Etat n’a pas eu lieu car elle a été mal préparée en amont. Isaac Zida depuis son Canada où il se la coule douce et qui avait déjà refusé la main tendue de Roch, ne pouvait pas être physiquement présent à cette réunion. Sauf si c’était par visioconférence. Cette technique n’a pas été utilisée. L’ancien président Kafando, présent à Ouaga ne s’y est pas rendu, tout comme Roch. Ils n’approuvent pas le coup d’état de Damiba. Roch par exemple a totalement raison de bouder l’initiative de son successeur qui fait moins bien que lui dans la lutte contre le terrorisme et qui veut aujourd’hui prendre ses conseils après l’avoir chassé du pouvoir pour incompétence dans la lutte anti-djihadiste. Allez y comprendre quelque chose ! Ouedraogo, lui, était présent, sans état d’âme. Tout comme Blaise Compaoré qui a bien montré que le Burkina Faso lui manque terriblement. Malgré sa nouvelle nationalité ivoirienne et le soutien d’Alassane Ouattara qui l’a fait transporter à bord d’un avion floqué « République de Côte d’Ivoire » avec en soutien la présence d’un de ses ministres-conseillers à ses côtés, Ali Coulibaly. Blaise n’est pas venu seul. Chantal, l’ancienne première dame, l’avait accompagné, pour veiller sur lui. Car sa longiligne silhouette très (très) amaigrie recouvre bien des pathologies que seule Chantal peut suivre avec rigueur. Le couple aurait voulu passer 8 jours au pays, mais n’en a fait que trois de peur de faire déclencher une sale révolte dont seuls les Burkinabè ont le secret, et qui aurait abouti à son incarcération à la prison de Ouagadougou et peut-être, aussi, à la chute du régime de Damiba qui commence à compter beaucoup d’ennemis dans l’armée. Et dans la magistrature ainsi que dans la société civile. Le problème reste donc entier pour le président-colonel, qui n’a, rigoureusement, aucune solution à proposer pour enrayer les massacres des populations par les djihadistes déchaînés. Reste le recours aux Russes et à leur bras armé, Wagner, que lui proposent certains dans l’armée. Il faudrait qu’il se détermine vite et seul, surtout, sans les anciens chefs d’Etat car quand il allait faire son coup d’état militaire, il ne les avait pas consultés.

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