MALI : 14 janvier « Journée nationale de la souveraineté retrouvée » (la vraie indépendance du pays)

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Le Mali va, désormais, célébrer, chaque 14 janvier, comme la Journée nationale de la « Souveraineté retrouvée ». Jusqu’à ce jour, le Mali célébrait l’indépendance du pays, le 22 septembre, souveraineté octroyée sur un plateau grâce à la magnanimité du général de Gaulle, disent les manuels d’histoire du Mali. On a vu le résultat de cette bonté du général : le Mali n’a réellement jamais acquis son indépendance, celui qui était supposé en être le père, ayant été victime d’un coup d’état en 1968, emprisonné et mort en détention le 16 mai 1977 dans le camp des commandos parachutistes de Djikoroni Para, à Bamako. Ce président s’appelait Modibo Keita. Autant dire que l’indépendance du Mali, suite à l’éviction de ce nationaliste du pouvoir par les Français (qui agissaient en sous-main pour le compte de de Gaulle insatisfait de la non-soumission de Keita) n’avait jamais été réellement acquise. Les colonels de Bamako ambitionnent de corriger cette situation. Bravo à eux.

Cette importante annonce a été faite par le président de la transition malienne, lui-même, le colonel Assimi Goita, à l’occasion de son adresse à la nation lors des vœux de nouvel an.

Assurant que la résilience du Mali face aux sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA est la résultante de l’union et la solidarité du peuple malien, le président, Assimi Goita, a assuré de la nécessité de les renforcer.

« Il nous faut donc renforcer cette union et nous engager encore plus pour notre chère patrie. Pour ce faire, nous avons décidé d’instituer le 14 janvier comme Journée nationale de la souveraineté retrouvée en souvenir de la grande mobilisation contre les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA », a indiqué le colonel, Assimi Goita.

A en croire le président Goita, la reconquête de la souveraineté malienne est la seule voie possible pour ne pas hypothéquer l’avenir du Mali. Il réaffirme, par ailleurs, les trois principes qui fondent, désormais, les relations de coopération du Mali avec les pays partenaires.

« L’option de la reconquête de notre souveraineté est pour nous la seule voie possible si nous ne voulons pas être complices de la perpétuation du système de dépendance, qui hypothèque notre avenir. Aussi, avons-nous défini trois principes qui devront, désormais, guider nos relations de coopération, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali , le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali et la défense des intérêts du peuple malien dans les prises de décisions », a poursuivi le chef de l’Etat malien.

On peut comprendre, aisément, pourquoi juste avant le prononcé de cette importante décision, la justice malienne a condamné à 20 ans les 46 militaires ivoiriens accusés d’avoir tenté de déstabiliser les institutions du Mali, sous leur couvert de soldats de la paix des Nations-Unies. Il était incohérent pour le président, Assmi Goïta, de les libérer comme l’avait annoncé le président, Alassane Ouattara, dans son discours des vœux du 31 décembre 2022, qui croit savoir qu’ils seront, bientôt, élargis pour rentrer chez eux en Côte d’Ivoire, et leur faire bénéficier d’une grâce présidentielle. Pas que celle-ci fût impossible, mais les certitudes de Ouattara et la juxtaposition des deux événements aux dates très rapprochées, rendaient cette libération impossible. Dans tous les cas, tout bon Africain ne pourra que saluer la bravoure du colonel-président, Assimi Goïta.

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