UEMOA : La BCEAO dément la rumeur sur la dévaluation du F CFA (mais ne dit pas quand va être mis en service l’ECO)

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En Afrique de l’Ouest, plus précisément dans la zone UEMOA (Union monétaire et économique de l’Afrique de l’Ouest), une rumeur sur une dévaluation du F CFA a circulé avant d’être démentie. C’est la énième rumeur sur cette monnaie de la France mise à la disposition de ses anciennes colonies pour que leurs économies soient mieux surveillées pour ne pas dire ponctionnées. D’où la question qui fâche : à quand la mise en service de l’ECO qui a été choisi par les chefs d’Etat pour être la future monnaie de la CEDEAO bien que l’UEMOA se soit accaparée du même nom pour le donner au F CFA de la BCEAO ?

C’est à travers un communiqué que la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a démenti l’information non vérifiée qui faisait état d’une dévaluation du F CFA. Selon la note de la Banque centrale, il s’agit d’une « fausse information ». Elle précise que « le taux de change entre l’euro et le F CFA demeure inchangé, à savoir, 1 euro = 655,957 F CFA ».

VOICI LE COMMUNIQUE DE LA BCEAO

« La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris connaissance d’un article diffusé sur les réseaux sociaux annonçant une dévaluation du F CFA par rapport à l’euro, qui serait intervenue le 9 mars 2022.

La BCEAO dément formellement cette information et précise que le taux de change entre l’euro et le F CFA demeure inchangé, à savoir, 1 euro = 655,957 F CFA. Elle rappelle également que les taux de change officiels des principales devises sont publiés quotidiennement sur son site internet consultable sur www.bceao.int dans la rubrique Statistiques – “Cours des devises contre Franc CFA”.

Elle invite par conséquent les populations à la plus grande vigilance et à ne se référer qu’aux seules voies de communication officielles usuelles de l’Institut d’émission.

A cet égard, elle rappelle que tous ses communiqués sont publiés sur son site internet, ainsi que, dans la presse écrite et audiovisuelle officielle des Etats membres de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA).

La BCEAO se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’UMOA » (fin du communiqué).

En réalité, la BCEAO ne doit menacer personne. Chacun fait son travail. La BCEAO sait que le droit à l’information existe et qu’elle ne peut pas l’interdire. Surtout pas dans un pays comme le Sénégal qui abrite son siège. Ses menaces ne peuvent être validées par aucun tribunal où la justice est libre. C’est donc à elle de prendre des mesures afin que ce qu’elle appelle « désinformation » ne prospère pas.

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