NAMIBIE : Les ministres interdits de mission à l’étranger

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Le président namibien, Hage Geingob, est l’un des chefs d’Etat d’Afrique à savoir attraper le taureau par les cornes. Au lieu de disserter (à longueur de journée) sur la crise et les moyens de la juguler, comme ailleurs, chez ses homologues, il a, décrété, ce mercredi, 31 janvier, la fin des missions des ministres à l’étranger, cause de grosses dépenses dans le budget de l’Etat. Désormais, les ministres travailleront avec leur téléphone, par vidéoconférence, par internet, et non, en prenant la classe affaires des avions de ligne. Lui-même montre l’exemple en prenant, désormais, des vols commerciaux.

« Aucune demande de voyage à l’étranger pour les ministres et secrétaires d’Etat (…) ne sera étudiée jusqu’à la fin février 2018 », a annoncé la présidence namibienne dans un communiqué.

« Cette directive est destinée à réduire les dépenses publiques », a-t-elle précisé.

Depuis qu’il est au pouvoir, en 2015, le président, Hage Geingob, « montre l’exemple en limitant les dépenses de voyages en ne se rendant à l’étranger qu’en cas d’extrême nécessité et avec des délégations réduites », ont affirmé ses services.

Le chef de l’Etat a, ainsi, utilisé un vol commercial pour ses vacances, en décembre, et pour se rendre au 30e Sommet de l’Union africaine (UA), à Addis Abeba, les 28 et 29 janvier, au lieu de prendre le jet présidentiel, qui est bien à sa disposition.

Conséquence du ralentissement de son économie, la Namibie a vu sa dette publique passer de 30 milliards de rands (2 mds d’euros), en 2013, à 71 milliards de rands (4,8 mds d’euros) en 2017.
En août 2017, l’agence de notation Moody’s avait dégradé la note financière de la Namibie dans les catégories spéculatives.

« La dette publique s’est accrue rapidement au cours des dernières années, en passant de 26% du PIB en 2011 à 42% actuellement », avait, alors, justifié Moody’s.

La Namibie a commencé à réduire ses dépenses publiques, en 2015, notamment, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la défense.

Des milliers de soldats vont être contraints de prendre des congés forcés à partir de février afin de réduire les dépenses d’électricité, d’eau et de nourriture de l’armée, a rapporté, ce mercredi, 31 janvier, le quotidien local, The Namibian.

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