A l’occasion de son installation comme président du Moudref (Mouvement démocratique pour la République et la Francophonie), association internationale à vocation politique, économique, culturelle et sociale, le Sénégalais, Samba Kara Ndiaye, milite pour un autre ordre mondial dans les échanges Nord-Sud, notamment, la suppression des visas pour des raisons qu’il évoque dans son discours.
Mes amis, merci pour l’invitation, aujourd’hui, la francophonie est représentée par plusieurs pays, je vois les amis de Mayotte, les amis de Madagascar.
On aurait peut-être pu parler une autre langue, l’anglais, qui est parlée par beaucoup de personnes mais le discours d’ouverture que j’ai aujourd’hui à l’occasion de l’installation de mes fonctions en tant que président de l’Association MOUDREF, Mouvement démocratique pour la République et la Francophonie, est d’attirer l’attention sur la paupérisation des pays francophones, en général, africains.
Vous savez, la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord parlent français, ces Africains sont, aujourd’hui, des ambassadeurs de la langue française.
On m’a dit tout à l’heure que le Sénégal est très adulé aujourd’hui. Le président du Sénégal, Macky Sall, également, président en exercice de l’Union africaine (UA), a été invité au G7 (notre photo où il est à la droite du chancelier Olaf Scholz), chose normale, car son pays va devenir l’un des plus grands producteurs de gaz du monde, mais, je dirai plus qu’ aujourd’hui au Sénégal, si on veut notre gaz, il faut que ceux qui veulent notre gaz puissent permettre à nos entreprises, à nos acteurs du développement, à nos étudiants, à nos artisans, à nos acteurs culturels, à nos musiciens, à nos mécaniciens, de pouvoir aller chercher ce qu’ils veulent chercher en Europe ou aux Etats-Unis sans le visa.
Cela doit être non négociable.
Vous voulez notre gaz, libérez vos frontières pour nous.
Nous ne sommes pas un pays, qui va être maintenant un grenier de l’immigration clandestine.
Le drame de Melilla ne se reproduira plus.
Donc, à ce niveau-là, je pense que tous les pays francophones doivent soutenir cette idée de la realpolitik, de la politique du réel, pour que les Africains puissent être respectés.
On peut donner comme exemple, un pays comme le Sénégal et la Gambie, coupé en deux alors que c’est un même pays.
Ce ne sont pas les Sénégalais ni les Gambiens qui ont coupé ainsi leur carte.
Ce sont les Occidentaux, les colonisateurs, qui ont fait cette carte, ce découpage de l’Afrique et l’ironie du sort, c’est que maintenant, c’est par des entités économiques, politiques que cette Afrique peut s’unir.
Il y a cette volonté panafricaine en nous, jeunes leaders africains à nous unir, à nous rassembler autour de l’essentiel et faire sauter ces barrières, comme vous, en Europe, vous le faites.
Il faut que l’Afrique puisse avoir un seul passeport, il faut que les Africains puissent parler d’une même langue économique, financière, face à tous les blocs parce que nous avons les richesses dont l’Occident a besoin.
Chaque fois que l’Occident a eu besoin de richesses, il est venu les prendre en Afrique.
Maintenant, cette nouvelle forme de richesses, ce sont les énergies, comme le gaz ou le pétrole, et du fait que l’Afrique les ait, il faut que nous puissions puissamment et d’une façon indépendante négocier ça et c’est ce qu’on attend, par exemple, de tous les dirigeants.
En tout cas, je le dis en tant que président du Mouvement de la 3ème Voie du Sénégal et président du parti NADEMS, Nouvelle alliance démocratique du Sénégal.
Dès mon retour au Sénégal, on essaiera de sensibiliser nos gouvernants par rapport à cette possibilité qu’ils ont aujourd’hui pour imposer aux Américains, aux Européens, d’alléger leur dureté pour l’obtention des visas.
Donc, ce Sommet je le déclare ouvert. Merci à toutes les populations de Moselle, Meurthe et Moselle, pour cette confiance et je pense que j’amènerai très haut MOUDREF, avec l’équipe qui nous entoure, notamment, Mme FINKE, secrétaire générale de l’association, en obtenant aussi des moyens de financer les projets, qui nous attendent sûrement en Afrique francophone et aussi dans le Maghreb, le Moyen-Orient, et les Amériques.
Il faudrait qu’on puisse sensibiliser le secrétariat général de l’ OIF, Organisation internationale de la Francophonie, pour qu’il puisse appuyer certains de ces projets.
Je vous remercie , vive le MOUDREF, et vive la Francophonie.
Samba Kara NDIAYE
Journaliste panafricain
Président du MOUDREF