La présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso, Nathalie Somé, a été inculpée et écrouée, mercredi, 6 septembre, soir, pour des malversations présumées.
La procureure du tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maiza Sérémé, « a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre Somé Nathalie pour des faits de détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption, surfacturation, blanchiment de capitaux et népotisme ».
« Le juge d’instruction a procédé à l’inculpation de toutes les personnes poursuivies et a jugé nécessaire de placer Somé Nathalie (sur notre photo en train de remettre en 2016 le rapport 2014 du CSC au président Roch Marc Christian Kaboré) et son directeur administratif et financier, Séré Souleymane, en détention préventive », a poursuivi cette source.
Cette affaire survient après la transmission au parquet d’un rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption sur la gestion des fonds alloués au CSC pour l’organisation des élections de 2015.
Dans ce rapport publié en mai 2017, après dix mois d’enquête, l’Autorité de contrôle reprochait à Mme Somé de « multiples violations intentionnelles des procédures de passations des marchés publics » et « des dépenses irrégulières » portant sur plus de 800 millions de F CFA (plus de 1,3 million d’euros), soit, 87% du montant des dépenses exécutées.
Mme Somé avait récusé ce rapport, exigeant, en vain, une contre-expertise.
Trois autres personnes sont poursuivies dans la même affaire, entre autres, pour détournement ou complicité de détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et de commerce incompatible, complicité de surfacturation, de blanchiment de capitaux et népotisme.
Journaliste de formation, Nathalie Somé, 56 ans, avait rejoint le CSC comme chef du bureau de presse en 2013, avant d’être élue à la tête de l’institution en 2014.
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Procureure de Ouagadougou.