Sous l’impulsion d’un nouveau PDG et de son équipe, la compagnie aérienne nationale de l’Angola, TAAG, se développe à l’internationale, notamment, grâce à un nouveau partenariat avec la compagnie espagnole Iberia Airlines. TAAG n’est pas une compagnie à présenter. A 70 ans, elle a déjà marqué le pays, en donnant à l’ancien chef de l’Etat, Ingénieur, José Eduardo dos Santos, sa meilleure hôtesse de la première classe, qui est devenue, par la suite, la première dame de l’Angola.
Pour tenir son pari de s’imposer en Afrique, TAAG s’est associée à Iberia dans le cadre d’un accord de partage de codes. TAAG bénéficiera, également, du hub d’Iberia à Madrid, qui la reliera au reste du monde.
TAAG est, à nouveau, certifiée par les régulateurs européens, et l’alliance avec la compagnie espagnole est un coup de pouce majeur pour que la compagnie angolaise puisse déployer ses ailes à travers le monde.
« Le partenariat avec la compagnie Iberia permet à TAAG d’accéder non seulement à un plus grand nombre de destinations en Europe, mais aussi, en Amérique du Nord et du Sud. Il n’y a pas de coût massif, mais, une grande exposition pour les deux compagnies », explique-t- on du côté de Luanda.
Pendant ce temps, l’Angola se construit une place de choix en Afrique, avec un nouvel aéroport dans la capitale, qui doit ouvrir ses portes à la fin de l’année 2023.
L’aéroport, Antonio Agostinho Neto, qui porte le nom du premier président du pays, est conçu pour accueillir 15 millions de passagers par an.
Dans la région de l’Afrique de l’Ouest, ce sera probablement le seul hub opérationnel, car le hub le plus proche est à Dakar ou Casablanca. Et dans le Sud, la ville de Johannesburg est à 4 heures d’ici », note Eduardo Fairen, PDG de TAAG (sur notre photo, il signe le contrat d’achat de 6 Airbus en juillet 2022). C’est pourquoi la compagnie angolaise augmente, déjà, le nombre de ses destinations. En effet, elle prévoit plus de vols vers le Mozambique, la Namibie et le Brésil pour répondre à la demande du marché.
En outre, TAAG sera privatisée d’ici 2025, ce qui pourrait l’aider à réunir les capitaux nécessaires à son expansion.
C’est une opportunité pour se développer et si les investisseurs ont la certitude que l’entreprise est gérée de manière rentable, ils pourraient bien être en mesure d’attirer les fonds nécessaires pour le plan de privatisation. C’est comme cela que la TAAG, l’une des compagnies aériennes nationales les plus anciennes d’Afrique, mise sur une stratégie ambitieuse.