Elon Musk, l’homme le plus riche au monde et nouveau patron du géant des réseaux sociaux, Twitter, se trouve dans une controverse, qui touche son personnel opérant depuis la filiale récemment ouverte à Accra, la capitale du Ghana.

En effet, après avoir annoncé une grosse vague de suppression de postes au sein du groupe, Elon Musk a ordonné la fermeture de l’unique bureau de Twitter en Afrique, envoyant ainsi la quasi-totalité des employés qui y travaillaient au chômage.

Si la raison majeure de ce plan est la réduction des coûts, son application non-orthodoxe vis-à-vis du personnel d’Accra est largement empreinte de discrimination.

Et pour cause, la proposition d’indemnisation formulée par Musk pour rupture de contrat est illégale selon le droit du travail ghanéen, qui requiert le paiement de trois mois de salaire, à l’image de ce qui a été annoncé dans les pays développés. 

Dans un email adressé à ses anciens salariés africains, Twitter a indiqué qu’ils percevraient leur salaire et bénéficieraient de tous les avantages de leur contrat jusqu’au 04 décembre 2022, soit, l’équivalent d’un mois de salaire, sans tenir compte, par exemple, des frais de rapatriement pour les employés venus s’installer au Ghana dans le cadre de leur emploi avec l’entité américaine.

Rapidement saisi par le conseil juridique des travailleurs lésés, le ministère du Travail devrait, bientôt, se prononcer sur le dossier dans lequel il est intimé à Twitter de faire preuve d’équité dans le traitement des personnes remerciées, indépendamment, de leur emplacement géographique.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)