Mohamed Bazoum, le chef d’Etat du Niger, s’est rendu, à Paris, au début du mois de décembre pour y rechercher des financements pour son Plan de développement économique et social (PDES) s’étendant sur la période 2022-2026, et dont le coût est évalué à 29,62 milliards d’euros.

Disposant, déjà, de 19,34 milliards d’euros (13,35 milliards de ressources propres de l’Etat, ainsi que, 5,99 milliards provenant du secteur privé), il avait besoin d’environ 10,29 milliards d’euros pour la réalisation de ce plan quinquennal.

C’est donc à cet effet que le président nigérien s’est entretenu les 5 et 6 décembre 2022 avec un collège de partenaires techniques et financiers représentant divers organismes internationaux, et a obtenu des promesses de soutien dépassant ses attentes, puisque, des engagements de l’ordre de 22,3 milliards d’euros lui ont été présentés, selon un communiqué des autorités nigériennes.

Le déplacement de Mohamed Bazoum (sur notre photo reçu à l’Elysée en marge de la Table ronde par Emmanuel Macron) dans la capitale française n’aurait donc pas été vain, lui qui s’est, progressivement, affirmé comme l’un des derniers alliés stratégiques d’Emmanuel Macron sur le sol africain, après avoir accueilli les militaires de l’Opération Barkhane devenus indésirables dans plusieurs pays du Sahel.

Pas sûr, néanmoins, que cela suffise à apaiser les inquiétudes de l’Elysée quant à la coopération militaire prenant de plus en plus forme entre Niamey et Moscou.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)