Le déplacement de Volodymyr Zelensky à Washington coïncide avec une grande réunion militaire autour du président de Russie, Vladimir Poutine : le président russe voulait, en effet, tirer, mercredi, 21 décembre, les conclusions de l’année écoulée et fixer les objectifs de son armée pour 2023. Au moment où les nations occidentales sont en crise et limitent leurs budgets malgré les menaces, il a promis de donner aux forces armées russes tous les moyens nécessaires, notamment, humains et financiers, pour leur campagne militaire en Ukraine, où il a assuré que Moscou atteindrait tous ses objectifs. L’Occident retient son souffle alors qu’au même moment, Medvedev est à Pékin pour s’entretenir avec Xi Jinping.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a dit, lors de cette réunion de mercredi juger « nécessaire » d’augmenter les effectifs de l’armée russe à 1,5 million de militaires et d’augmenter l’âge limite du service militaire, lors d’une réunion en présence du président, Vladimir Poutine, qui a dit être « d’accord » avec ces propositions. Un décret présidentiel datant d’août prévoyait, déjà, de porter à 1,15 million le nombre de personnels combattants à partir du 1er janvier (sur notre photo le président Poutine et son ministre de la Défense le général Choïgou sont sur la même longueur d’ondes au niveau du développement du potentiel militaire et nucléaire russe). Cela veut dire que la Russie, ayant engrangé beaucoup d’argent dans sa vente du pétrole et du gaz, est, désormais, prête à livrer une guerre longue et d’usure avec l’Ukraine dont les moyens proviennent des pays occidentaux, eux-mêmes, à bout de souffle à cause de fortes augmentations des prix de leurs produits provoqués par des surcoûts de l’énergie et de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. A cause de cette guerre, deux gouvernements de pays européens membres de l’OTAN très importants, à savoir, la Grande Bretagne et l’Italie, sont tombés. C’est dire que la stabilité de l’Europe ne tient qu’à un fil.
Cérise sur le gâteau, le président russe a affirmé, toujours, ce mercredi, 21 décembre, que son pays allait continuer de développer son potentiel militaire, y compris la « préparation au combat » de ses forces nucléaires. Vladimir Poutine a promis de donner aux forces armées tous les moyens financiers dont elles ont besoin pour la campagne militaire en Ukraine, où, selon lui, Moscou atteindra tous ses objectifs. L’objectif du départ étant de dénazifier le régime en place en chassant Volodymyr Zelensky du pouvoir, les Ukrainiens qui souffrent, actuellement, du froid provoqué par la destruction des installations électriques du fait des bombardements russes, ne devraient pas espérer que leur malheur se réduirait avec la fin de l’hiver. Puisque, Poutine annonce l’atteinte de ses objectifs qui, au départ, étaient de faire passer toute l’Ukraine sous contrôle de la Russie. Actuellement, seuls 20% du territoire ukrainien sont devenus russes depuis neuf mois que la guerre a commencé.
Le chef du Kremlin a, également, annoncé l’entrée en service « début janvier » des nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon, ainsi que, la création de deux bases navales pour « les navires de soutien, les services de secours d’urgence et les unités de réparation navale » dans les deux villes ukrainiennes occupées de Berdiansk et de Marioupol. A noter que la Russie va être le seul pays au monde à déployer les missiles hypersoniques de croisière.
En réponse à cette graduation de la guerre, les Etats-Unis, premiers soutiens de l’effort de guerre en Ukraine, ne vont pas rester les bras croisés. A l’occasion du déplacement de Volodymyr Zelensky à Washington, Joe Biden a annoncé une nouvelle aide « significative » à l’Ukraine, qui comprendra, selon un haut responsable américain, une batterie de missiles Patriot, un équipement de défense antiaérienne perfectionné. Cette défense à venir parviendra-t-elle à neutraliser la mise en service des nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon ? Seul l’avenir nous le dira.