2022 a été une année éprouvante pour la majorité des chefs d’Etat africains, tant sur le plan économique que sur le plan social. Ayant à peine récupéré des conséquences du Covid-19, ces derniers se sont, de nouveau, retrouvés frappés de plein fouet par une crise dont ils n’étaient, une fois encore, pas à l’origine. Celle liée aux conséquences de la guerre en Ukraine.
Dans un contexte d’incertitude mondiale, il leur fallait rapidement réagir pour tenter de minimiser l’impact des chocs externes sur leurs économies locales, se traduisant par une hausse du niveau général des prix, le risque de famine, et d’autres fléaux similaires.
A cet exercice auquel ont dû se prêter ses homologues du continent, le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a réussi avec brio.
En effet, selon des données de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), son pays n’a enregistré qu’un taux d’inflation de (seulement) 3.2% au mois de novembre 2022, soit, le taux le plus bas des Etats membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), alors que la zone économique affichait, quant à elle, un taux moyen de …8,4%.
Cette maîtrise de l’inflation au Bénin est le résultat, d’une part, d’une bonne campagne agricole menée par l’Etat. L’objectif étant de protéger la productivité du secteur agricole, compte tenu de la hausse mondiale du prix des intrants, la réduction et/ou l’élimination temporaire de la TVA et des droits de douane sur les produits de consommation de masse a été adoptée.
En plus de ces mesures, le gouvernement a octroyé des subventions directes visant à contenir la volatilité des prix énergétiques, et instauré le contrôle des prix des produits afin de s’assurer que les ménages bénéficient effectivement du bouclier d’aides de préservation du pouvoir d’achat.
Des filets sociaux ont, également, été mis en place pour éradiquer le risque de famine menaçant les plus démunis.
L’excellente gestion des effets de la crise actuelle par le président, Patrice Talon, est d’autant plus perceptible qu’elle est reflétée dans les prévisions de croissance du Fonds monétaire international pour l’année 2023. 6,2% de croissance économique anticipée sont attendus pour le Bénin, ce qui explique d’ailleurs l’approbation par le FMI d’un prêt de 144 millions de dollars, le mois dernier, au Bénin, pour financer son Plan national de développement (sur notre photo, en marge du Sommet Etats-Unis/Afrique à Washington en décembre 2022, Patrice Talon est reçu avec tous les honneurs par la patronne du FMI, Kristalina Georgieva qui a félicité les réformes menées au Bénin).
Nul doute que le chef d’Etat béninois et son équipe compétente sauront, une fois de plus, faire preuve d’exemplarité dans la mise en œuvre dudit programme de développement.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)