BURKINA FASO : Départ des forces françaises « d’ici un mois »

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Le Burkina Faso a demandé cette semaine le départ des troupes françaises de son sol dans un délai d’un mois, ont indiqué, samedi, 21 janvier, soir, l’Agence d’information burkinabè (AIB) et une source proche du gouvernement. La France, ex-puissance coloniale est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois. Plusieurs manifestations, la dernière vendredi, 20 janvier, ont, récemment, eu lieu à Ouagadougou pour exiger le retrait de la France du Burkina Faso, qui héberge un contingent de près de 400 forces spéciales françaises. Mardi, 17 janvier, le président de transition, le capitaine, Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir dans un putsch fin septembre, le deuxième en huit mois, avait affirmé devant des étudiants que le «combat pour la souveraineté» était «engagé». «Dans les heures à venir vous verrez un certain nombre d’informations tendant à revoir nos relations avec certains Etats», avait-il prévenu. Le renvoi des 400 forces spéciales françaises en est une. Ouagadougou a aussi demandé le départ de l’ambassadeur de France au Faso, Luc Hallade. Dépêchée par Paris, mi-janvier pour éteindre l’incendie et rapprocher les deux camps, la secrétaire d’Etat à la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou, a pu rencontrer le président de transition, avant de déclarer : «La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble», assurant ne vouloir «influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina», a-t-elle déclaré. Les Français font aujourd’hui profil bas alors qu’il n’y a pas longtemps, c’était l’arrogance totale qu’ils affichaient. Mais n’est-il pas trop tard alors que la colère a gagné les peuples africains, eux, sont incorruptibles contrairement à certains de leurs dirigeants. Les Burkinabés voudraient essayer autre chose. Parmi les nouveaux partenaires envisagés, la question d’un éventuel rapprochement avec la Russie est régulièrement évoquée. «La Russie est un choix de raison dans cette dynamique», et «nous pensons que notre partenariat doit se renforcer», a souligné, samedi, 21 janvier, le premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie, Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou. L’arrivée de Wagner n’est plus une hypothèse d’école. Elle est carrément sur la table du capitaine-président.

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