Andrew Mitchell John Bieber, le ministre britannique du Développement et de l’Afrique, était en déplacement, lundi, 13 février 2023, à Niamey, dans le cadre d’une visite de travail avec les hautes autorités locales.

Reçu par le chef de l’Etat, Mohamed Bazoum, Andrew Mitchell John Bieber a réaffirmé le soutien de son pays au Niger, notamment, sur les questions de développement, sources de l’instabilité et de la migration fréquemment observées dans cette région du Sahel (notre photo).

Il s’est, ensuite, entretenu avec le chef de la diplomatie nigérienne, le ministre, Hassoumi Massaoudou, ce dernier dressant un bilan plutôt positif des relations bilatérales entre les deux pays, depuis leur passage dans une nouvelle ère de coopération, il y a environ cinq ans.

Outre les ouvertures successives d’une ambassade britannique à Niamey en 2019, et d’un consulat honoraire nigérien au Royaume-Uni en septembre 2020, Londres a fourni à sa partenaire africaine une aide au développement de 59 milliards de F CFA entre 2021 et 2022, selon Hassoumi Massaoudou.

Ces fonds, qui ont permis d’investir dans plusieurs domaines de l’économie du Niger, tels que l’aide humanitaire, la sécurité et la stabilisation dans les zones de conflit, l’accès à l’éducation, les services de la santé reproductive, et la gestion de la migration, demeurent, toutefois, largement inférieurs aux besoins réels. 

Le voyage de la délégation britannique à Niamey, quelques temps seulement après celui des ministres néerlandais, confirme le statut de partenaire stratégique qui est régulièrement attribué au Niger. Depuis que ce pays a permis le repli de la Force française anti-djihadiste, Barkhane, il semble devenir le chouchou des pays occidentaux.

Au président de la République, Mohamed Bazoum, de trouver comment tirer profit de cet intérêt marqué des pays du Nord pour son pays dont le besoin de développement est énorme.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)