Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, est, actuellement, au cœur de fortes spéculations, la plus récente annonçant sa décision de limoger son ministre de la Justice et garde des Sceaux, Maxime Sévérin Quenum.

Maxime Sévérin Quenum étant un des proches collaborateurs du chef de l’Etat, cette nouvelle a, au courant de la semaine, suscité un tollé au Bénin, surtout que, le mois dernier, l’homme fort du pays avait écarté l’idée d’un quelconque remaniement de ses équipes, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec son homologue du Niger, Mohamed Bazoum.

Pour calmer les spéculations qui s’en allaient bon train parmi les Béninois, le porte-parole de l’exécutif, Wilfried Léandre Houngbédji, a organisé une rencontre médiatique le 14 avril 2023 durant laquelle il a émis de sérieux doutes sur la véracité de l’information, précisant qu' »aucun document officiel ne dit que le ministre Quenum a été limogé ». 

Même son de cloche du côté du chef de l’Etat, Patrice Talon, qui, le lendemain, lors d’un point de presse en compagnie du président rwandais, Paul Kagamé, en visite officielle à Cotonou, a indiqué que Maxime Sévérin Quenum était toujours membre de son gouvernement. 

Cette rumeur du limogeage de Maxime Sévérin Quenum vient s’ajouter à la polémique lancée, quelques semaines plus tôt, par le bâtonnier, Jacques Migan, selon laquelle des populations béninoises souhaiteraient voir leur président briguer un troisième mandat.

Un appel qui a entraîné de vives réactions au sein de l’opposition, et obligé la Cour constitutionnelle à convoquer Jacques Migan afin qu’il s’explique sur ses propos, puisque la Constitution au Bénin limite à deux, le nombre de mandats présidentiels pour une personne. 

Aucune réaction du palais de la Marina, son occupant ayant, à maintes reprises, affirmé son désintérêt pour un nouveau terme.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)