EXPULSION DES COMORIENS DE MAYOTTE : Pour les Comoriens, Mayotte est une île comorienne (et non française)

« Les Comores n’entendent pas accueillir des expulsés issus de l’opération projetée par le gouvernement français à Mayotte », vient de déclarer le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed Msaidie. Quelque 1.800 policiers et gendarmes envoyés par le ministre français de l’Intérieur, Gérard Darmanin, sont, déjà, présents, à Mayotte, en vue de l’opération. Une présence pour rien (ou alors touristique) ? Car les expulsés ne seront pas récupérés par les Comores. Où iront-ils ? La France les jettera-t-elle dans l’Océan Indien ? En effet, le gouvernement comorien s’y oppose catégoriquement. Et l’occasion est d’ailleurs donnée au président, Azali Assoumani, de (re)poser le problème de Mayotte à l’international. Cette fois-ci, il pourra parler plus fort et pourra être plus audible car il est, pour un an, le président en exercice de l’Union africaine. Il a donc intérêt à faire connaître ce scandale qui fait que la France (qui est une nation européenne) revendique une île à 10 heures d’avion dans l’Océan Indien au nom de son passé de pays colonisateur. Cela ne passe plus en 2023. Le président, Azali Assoumani, va bouger. Enfin ! Puisqu’il n’a pas pu régler ce problème par le dialogue avec la France. Il faudra utiliser d’autres moyens à l’heure où l’image de la France en Afrique est complètement par terre. Dans une interview accordée à Afrique Education, le président, Azali Assoumani, avait déclaré que son objectif était de récupérer l’île de Mayotte qui n’a pas vocation à être française (mais comorienne c’est à dire africaine) et qu’il utilisera tous les moyens légaux pour y parvenir. Même si la France sur cette question comme sur d’autres est souvent têtue. Mais quand elle regarde son image aujourd’hui en Afrique, elle doit se dire que son arrogance, son excès de suffisance, ne l’ont pas beaucoup aidée. Au président, Azali Assoumani, président en exercice de l’Union africaine, de jouer maintenant. Tout le continent africain (surtout l’opinion publique) sera derrière lui.

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