Soixante-cinq nations dans le monde, dont trente-deux du continent africain,classifiées comme étant à faible revenu et/ou à revenu intermédiaire, peuvent, désormais, exporter plusieurs de leurs produits vers le Royaume-Uni à moindre coût. Pourquoi ?
Parce que Londres vient d’assouplir les mécanismes d’échanges commerciaux avec eux en annulant, par exemple, les droits de douane s’appliquant sur une liste de produits qu’ils fabriquent et exportent, tels que les denrées alimentaires, vêtements, jouets pour enfants, etc….
Grâce à cette mesure intitulée « DCTS » (Developing Countries Trading Scheme), le gouvernement britannique pourra, d’une part, rendre ces produits plus accessibles à ses populations car ils coûteront moins cher, et d’autre part, stimuler ses transactions commerciales avec les nations éligibles à ce programme préférentiel.
Peinant à récupérer du Brexit, Londres espère bien concurrencer le controversé programme de Washington, surnommé « AGOA » (African Growth and Opportunity Act), en attirant un plus grand volume d’exportations des pays africains en développement.
En effet, les critères d’éligibilité à l’AGOA semblant être plus liés à l’environnement politique qu’au développement, la liste des pays bénéficiaires de ce programme américain est en constante fluctuation, en particulier, dans la zone africaine.
Avec 770 millions de pounds d’économies potentiellement réalisables per les entreprises les britanniques sur un volume d’importations de 9 milliards de pounds, Nigel Huddleston, le ministre pour le Commerce international, n’a pas dû avoir grand mal à obtenir l’accord de Rishi Sunak, le premier ministre, pour le lancement du DCTS.
Paul-Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)