Malgré des taux d’éducation préscolaire, primaire et d’achèvement du primaire en hausse au cours de ces dernières années, le secteur de l’éducation djiboutien est confronté au problème de disparité dans l’accès à l’éducation.
En effet, l’éducation dans ce pays n’est largement accessible qu’aux élèves issus de familles aisées vivant en zone urbaine, les autres élèves étant confrontés à la distance liée à l’établissement de leur domicile en milieu rural, et au manque de ressources financières de leurs familles.
Pour faire face à cette situation qui complique l’objectif des autorités djiboutiennes de parvenir à l’éducation universelle d’ici 2025 (c’est-à-dire d’avoir un taux de scolarisation au primaire de 100%), le ministère de l’Education et de la Formation professionnelle (MENFOP) a décidé de s’associer avec l’UNICEF, dans l’espoir de réduire le nombre d’élèves ne profitant pas de l’offre éducative actuelle du gouvernement.
Il sera question d’améliorer l’environnement éducatif en milieu rural et dans les zones défavorisées, notamment, par la construction de nouvelles classes et la mise à disposition de services sociaux à Waddi, Danan et Abaitou, pour répondre aux besoins des jeunes filles et enfants ayant des besoins spécifiques et/ou issus de familles de réfugiés, de communautés nomades, ou en état de vulnérabilité sociale (sans abri, ayant des enfants travailleurs, ne disposant pas d’extraits de naissance pour leurs enfants).
Après avoir bien entamé le renforcement de la qualité de l’enseignement à Djibouti, ce qui lui avait valu d’être primé à l’occasion de la 13ème Conférence des ministres arabes de l’éducation organisée au Maroc, le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahmoud (sur notre photo lors du forum sur l’éducation à Londres), va devoir trouver la bonne formule pour rendre son secteur plus inclusif.
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)