DIASPORA CONGOLAISE EN FRANCE : Les « indignés du 242 » investissent la villa de Sassou au Vésinet (région parisienne) pour manifester leur colère

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Après une période de profonde léthargie, qui a permis au dictateur congolais de souffler, la diaspora congolaise en France, de loin la plus activiste du pays, recommence à donner de ses nouvelles. Au grand désarroi du régime quarantenaire de Brazzaville. Ses tenants l’ont vérifié à leurs dépens ce 15 août, à la « Villa Suzette », propriété du dictateur que les experts évaluent à plus de 20 millions d’euros (près de 14 milliards de F CFA).

Sale temps pour le dictateur 5 étoiles, Nguesso-Sassou Denis, qui a passé des moments difficiles le 15 août 2023, jour de la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance du Congo-Brazzaville. Pendant qu’il prononçait un discours lénifiant plein de formol pour endormir les Congolais, le 14 août au soir sur Télé-Congo (la chaîne publique que la diaspora surnomme « TéléFoufou »), les « Indignés du 242 », cette organisation d’activistes connue jusqu’à l’Elysée et dont les prédécesseurs d’Emmanuel Macron ont déjà entendu parler, s’organisaient pour une descente sur la « Villa Suzette » rue Maurice-Berteaux, au Vésinet, dans le département des Yvelines, le lendemain, 15 août, jour de l’indépendance. Au nombre de moins d’une vingtaine de personnes, chiffre suffisant pour créer le buzz, avec un porte-parole inarrêtable, ils se sont retrouvés devant la cossue villa du dictateur. Un homme, peut-être proche de la famille présidentielle, présent sur lieux, reçoit l’interpellation des « Indignés ». La conversation s’engage :

– Bonjour. Nous sommes les « Indignés du 242 ». Veuillez nous ouvrir la porte.

– Le propriétaire n’est pas là.

– C’est qui le propriétaire ?

– Je ne sais pas.

– Vous ne pouvez pas occuper une villa comme celle-ci sans connaître le nom du propriétaire.

– Moi je ne fais que mon travail.

– Vous travaillez dedans ?

Pas de réponse…

– Nous, on dénonce les malversations faites sur le dos de l’Etat congolais par Sassou-Nguesso. Nous savons bien que la villa que vous occupez, appartient à l’Etat du Congo-Brazzaville. Après plusieurs tripatouillages, Sassou l’a mise au nom de son frère (Valentin) Ambéndé (décédé en 2004). S’il vous plaît, venez ouvrir tranquillement. Nous voulons passer un message aux Congolais en ce jour du 15 août. Si vous refusez d’ouvrir, nous entrerons quand même par nos propres moyens. Nous sommes le 15 août, jour de l’indépendance du Congo et date symbolique pour nous.

Sur ce, il y a pénétration de la délégation des « Indignés » dans la cour de la villa où un discours est tenu par le « porte-parole » de la délégation :

« Sassou-Nguesso, tu vas partir. Tu veux nous montrer que tu es fou, mais, sache qu’il y a plus fou que fou… Le Congo ne t’appartient pas… Tu vas partir… Le combat a changé de niveau. Maintenant, c’est une question de vie ou de mort ».

Les « Indignés » poursuivent : Si Sassou reste au pouvoir, nous, on ne peut plus rentrer au Congo. La chose est donc claire : soit c’est la mort, soit c’est la victoire.

Appelée au secours par la personne présente dans la villa, la police viendra libérer les lieux sans aucune interpellation. Il faut dire que la police française est fatiguée des frasques des dirigeants africains. Souvent, elle comprend (parfaitement) la colère des diasporas africaines chaque fois qu’elle est appelée à intervenir contre les actions de plus en plus fortes des dites diasporas, ce qui la détourne de ses tâches essentielles.

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