La justice sierra-léonaise a inculpé, mercredi, 3 janvier 2024, l’ancien président, Ernest Bai Koroma, pour « trahison et dissimulation de trahison » après ce que les autorités ont qualifié de « tentative de coup d’état » du 26 novembre.
En Sierra Leone, l’ex-président, Ernest Bai Koroma, qui a dirigé le pays, de 2007 à 2018, a été inculpé, mercredi, 3 janvier, pour son rôle présumé dans les événements du 26 novembre, qualifiés de « tentative de coup d’état » par le gouvernement.
« L’ancien président est inculpé de quatre infractions dont trahison et dissimulation de trahison », a indiqué un communiqué du gouvernement signé par le ministre de l’Information, Chernor A. Bah.
Mardi, 2 janvier, la justice sierra-léonaise a inculpé douze auteurs présumés de « tentative de coup d’état » dont Amadu Koita, ancien militaire et garde du corps d’Ernest Bai Koroma, largement, suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président, Julius Maada Bio, selon la police.
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main. Les combats ont fait 21 morts, 14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants, selon le ministre de l’Information.
La région ouest-africaine est marquée depuis 2020 par la multiplication des coups d’état, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, et par plusieurs tentatives de putsch.