Lai Ching-te a remporté la présidentielle à Taïwan. Présenté comme un danger pour la réunification avec la Chine, le nouveau président est un ardent défenseur de la démocratie sur l’île de 23 millions d’habitants. Dans sa volonté de conserver la spécificité taiwanaise (Etat indépendant et démocratique totalement différent avec la Chine de Mao), il peut compter sur le soutien actif des Etats-Unis. Le problème est cependant de savoir, pour combien de temps encore ? Car la Chine opère dans son espace d’influence, monte en gamme dans sa force militaire et est considérée comme un mini-continent. Au même moment, les Etats-Unis voient leur puissance diminuer aussi bien sur le plan militaire qu’économique. La place de première puissance économique mondiale lui est contestée par la Chine. D’autre part, les Etats-Unis sont engagés sur plusieurs fronts à la fois (Ukraine, Gaza, Corée, etc.) où leur suprématie est loin de ce qu’elle fut il y a une dizaine d’années. Il y a donc lieu de réfléchir pour Taïwan qui, sur le moyen et long terme, devrait savoir bien tracer sa trajectoire, sachant qu’il lui sera bientôt difficile de compter, entièrement, sur Oncle Sa, comme par le passé.
Lai Ching-te a remporté l’élection présidentielle selon les résultats de la commission électorale. Vice-président sortant, membre du Parti démocrate progressiste (DPP), il était crédité, samedi, 13 janvier, soir, de 40,2% des voix, selon des résultats officiels quasi-définitifs.
Son principal challenger, Hou Yu-ih (66 ans), candidat du Kuomintang (KMT), qui prône un rapprochement avec Pékin, a obtenu 33,4% des votes. Dans une déclaration à ses partisans, il a reconnu sa défaite. Il appelle le nouveau président à combler les attentes du peuple taiwanais.
Cette élection est suivie de près par la Chine, qui réclame toujours le contrôle sur l’île de 23 millions d’habitants. Sans succès pour le moment.