Le président du Rwanda, Paul Kagame, a dirigé une cérémonie de commémoration solennelle à Kigali. En présence de plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, mais aussi, des responsables des organisations internationales comme l’Unesco.
Dimanche, 7 avril, à l’occasion du 30e anniversaire du génocide rwandais, plusieurs dirigeants étrangers dont les chefs d’état sud-africain, congolais, centrafricain et tanzanien, ont assisté au rassemblement en mémoire du massacre.
Le président israélien, Isaac Herzog, était, également, présent à l’événement. Il avait, momentanément, laissé le bruit de bombardements de l’armée israélienne à Gaza où elle a, déjà, commis un massacre de plus de 33.000 Gazaouis, pour aller respirer l’air pur de la forêt équatoriale. Dire qu’il n’a même pas été sifflé pendant la cérémonie, montre le niveau d’inconscience des Africains par rapport aux enjeux internationaux. Il est venu à Kigali tranquille et il est rentré commanditer d’autres bombardements, tranquille à Gaza, sans que personne ne lui ait fait aucune réflexion.
Le président, Paul Kagame, a allumé une flamme du souvenir et déposé une couronne sur le site du Mémorial du Génocide, qui abrite les dépouilles de 250 000 victimes.
Les massacres ont été déclenchés lorsqu’un avion transportant le président de l’époque, Juvénal Habyarimana, un Hutu, a été abattu au-dessus de Kigali. Les Tutsi, qui ont été accusés d’avoir abattu l’avion et tué le président, ont, ensuite, été pris pour cible par les Hutu extrémistes dans des massacres, qui ont duré plus de 100 jours en 1994. Certains Hutu modérés, qui tentaient de protéger les membres de la minorité tutsi ont, également, été tués.
Les Rwandais commémorent les 30 ans du génocide, au cours duquel, environ, 800 000 personnes (au bas mot) ont été tuées par des extrémistes soutenus par le gouvernement, brisant ce petit pays d’Afrique de l’Est, qui continue à se débattre avec l’horrible héritage des massacres.