C’est la méthode Coué ! François Hollande est monté à la tribune, a tenu la main de Ban Ki-moon et celle de Laurent Fabius, tandis que la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres et la négociatrice principale de la France, Laurence Tubiana, se donnaient une longue accolade. Ah ! Les comédiens !
L’accord fixe comme objectif de contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » et appelle à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5° », par rapport à l’ère pré-industrielle. Un but plus ambitieux que les 2°C visé jusqu’à présent, et qui était réclamé, ardemment, par les pays les plus vulnérables. On a besoin de chanter comme le coq gaulois Cocorico !
L’aide au développement pour faire face au réchauffement, qui doit atteindre 100 milliards de dollars, par an, en 2020, devra être « un plancher », appelé à être revu à la hausse. Comment ? Personne n’en sait rien. Il s’agit là, pourtant, d’une exigence de longue date des pays du Sud. C’est ici la grande déception car comme on le craignait, les promesses ne sont pas fermes, et le peu qui a été promis n’est pas contraignant. Bref, l’argent n’est pas là. On va faire comment alors même que les pollueurs jubilent d’avoir réussi leur COP 21 ? Pauvre Afrique !
Cette satisfaction (minimale) se fait sur le dos du continent noir (pays africains du Sud les plus vulnérables) car, tout compte fait, on ne sait pas réellement qui paiera. En réalité, c’est comme toujours, personne ne paiera au final. C’est tristement désolant.