FECAFOOT : L’encadrement technique nommé par Eto’o décapité par le ministre des Sports

Mardi, 28 mai, le président de la Fécafoot a désigné trois personnes pour entraîner les Lions indomptables senior. Il s’agit de Martin Ndtoungou Mpile, de David Pagou et de Narcisse Tinkeu, respectivement, entraîneur-sélectionneur, sélectionneur-adjoint et préparateur physique, tous par intérim. Dans un contexte où l’Etat a, déjà, validé les contrats du Belge, Marc Brys, et de l’ensemble de son staff, cela faisait désordre, le Cameroun étant devenu la risée du monde. L’Etat ayant toujours le dernier mot, sa réaction a été sans appel. Dans la journée d’hier, le ministre des Sports, le professeur, Narcisse Mouelle Kombi, a affecté David Pagou à Salapoumbe, dans une lointaine localité de l’Est du Cameroun tandis que son collègue, Narcisse Tinkeu, lui, a été invité à rejoindre la localité de Moloundou, toujours à l’Est du pays, proche de la frontière centrafricaine. Ces deux affectations (du reste disciplinaires) exigent une prise de service immédiate sinon les intéressés s’exposent aux sanctions de la hiérarchie. Les choses prenant cette tournure, David Pagou a écrit une lettre de démission de son poste de sélectionneur-adjoint, hier, au président de la Fécafoot. Martin Ndtoungou Mpilé qui devait communiquer sa liste de Lions convoqués pour prendre part aux deux matchs contre le Cap-Vert et l’Angola, ce jeudi, 30 mai, à 11 heures, n’est plus venu à la Fécafoot. Selon nos informations, il aurait été placé en résidence surveillée, chez lui, d’où il a écrit un communiqué de démission à l’attention du peuple camerounais. Voilà comment l’Etat a résolu cette insolence de la Fécafoot. Le stage des Lions débutera le 2 juin et le match contre le Cap-Vert se jouera à Yaoundé le 8 juin. C’est l’encadrement nommé par le ministre des Sports validé par le chef de l’Etat, Paul Biya, qui sera sur le banc de touche. Il faut juste préciser que les Lions indomptables appartiennent à l’Etat du Cameroun, qui finance la Fécafoot à presque 100%. Tenir tête à l’Etat dans ces conditions a toujours été considéré comme une folie. Cela dit, tout revient dans l’ordre mais les sanctions ne tarderont pas à tomber.

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