En France, une élection chasse l’autre. Fin ce 9 juin des élections européennes où la majorité présidentielle vient de prendre une véritable gamelle avec la moitié de ce que fait le Rassemblement national (31 à 32% : les sondages varient encore au moment où nous mettons sous presse).

C’est la raison pour laquelle le président, Emmanuel Macron, s’est invité au débat post-élection, ce soir, pour annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale. Le premier tour de ces législatives se tiendra le 30 juin et le deuxième tour aura lieu le 7 juillet.

Cela veut dire que la France rentre, à nouveau, en campagne. Pendant ce temps, se jouera l’euro de football du 14 juin au 14 juillet 2024. On ne sait donc quelle attirance auront ces élections qui se tiendront pendant cette période sportivement mouvementée.

Le raisonnement d’Emmanuel Macron est simple : très courageux de prendre une telle décision alors qu’il n’avait pas la majorité à l’Assemblée nationale et que sa majorité présidentielle n’en est peut être plus une, il va mettre tout le monde devant ses responsabilités. Si le Rassemblement national de Marine Le Pen (qui veut s’allier avec Reconquête d’Eric Zemmour) obtient une majorité de gouvernement, les extrêmes gouverneront la France et on aura crevé cet abcès en ce sens que les Français verront de quoi ils sont capables. Car ils parlent fort plus que tout le monde sans avoir jamais eu à mettre le pied à l’étrier.

Dans tous les cas, il y aura une clarification de la vie politique française. Car y en a marre de l’hypocrisie des uns et des autres. Dans un mois, on sera mieux fixé.