ROYAUME-UNI/RWANDA : Abandon définitif par les travaillistes du projet d’expulsion de migrants au Rwanda

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Ce projet «était mort et enterré avant même de commencer. Il n’a jamais été dissuasif», a assuré le nouveau premier ministre britannique, Keir Starmer. Le gouvernement conservateur de Rishi Sunak comptait commencer les expulsions de migrants dès ce mois de juillet. Les premiers 5.700 expulsés vers le Rwanda devaient être des personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni par la Manche entre janvier 2022 et juin 2023. Avec l’arrivée des travaillistes (La Gauche britannique) au pouvoir, plus question d’expulser quelqu’un. Parole de Keir Starmer, nouveau premier ministre de Grande Bretagne.

Le nouveau premier ministre a confirmé, samedi, 6 juillet, qu’il n’était «pas prêt» à poursuivre le projet du précédent gouvernement conservateur d’expulser des migrants au Rwanda.

Ce projet «était mort et enterré avant même de commencer. Il n’a jamais été dissuasif (…), je ne suis pas prêt à continuer avec des mesures gadget», a affirmé Keir Starmer lors d’une conférence de presse organisée après le premier conseil des ministres du gouvernement travailliste.

Le gouvernement Rishi Sunak avait indiqué, en mars, espérer expulser vers le Rwanda «d’ici la fin de l’année» un groupe déjà identifié de 5.700 demandeurs d’asile, après l’adoption de sa loi controversée censée décourager les traversées illégales de la Manche.

En vertu de ce texte, adopté au Parlement et qui a reçu le sceau royal trois jours plus tard, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak comptait commencer les expulsions en juillet, au plus tard. Selon un document publié par le ministère de l’Intérieur, Kigali «a accepté en principe» d’accueillir 5.700 demandeurs d’asile.

En contrepartie, le trésor rwandais a empoché plus de cent millions de dollars, qui ont permis la construction des infrastructures d’accueil de ces migrants, le reste de l’argent étant considéré comme une sorte de rémunération de l’effort fait par le président, Paul Kagamé, pour alléger ce que le gouvernement britannique considérait comme un fardeau.

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