Si l’on est accoutumé à un service de grande qualité avec le personnel de l’Hôtel Akwa Palace pendant la période de gestion de son regretté fondateur André Sohaing, cette tendance est bien loin de s’estomper. Eric Legras, grand nom du management outre-atlantique, est désormais celui qui prendra les rennes de cet établissement hôtelier de la capitale économique.

Si l’on s’en tient aux avis des experts, l’univers hôtelier camerounais souffre de plusieurs maux : manque d’infrastructures fiables, service client défaillant, mauvaise maintenance des équipements, confort et propreté qui laissent à désirer, etc. La donne changera-t-elle avec la venue d’Eric Legras ? Ce dernier, on le sait, traîne, derrière lui, une grande expérience en matière de gestion d’hôtels. Après une formation à l’Ecole hôtelière de Lausanne, il va très vite travailler dans des hôtels de luxe. Il a, également, participé à l’expansion de plusieurs établissements comme la société de négoce de vins, « Crus et Vignobles distribution », où il officiait en tant que directeur commercial.

En 2012, il est envoyé par l’Ecole hôtelière de Lausanne pour ouvrir l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Alger en Algérie (partenaire de l’école de Lausanne) où il va passer 7 mois, pour partir, ensuite, à la direction des opérations d’un hôtel Hilton.

A seulement 54 ans, Eric Legras hérite de la tête d’un des plus vieux hôtels du pays : l’hôtel Akwa palace où il arrive dans un contexte très particulier. « C’est vrai que le Cameroun traverse une période marquée par les intrusions terroristes dans l’Extrême-Nord, mais, cela n’entrave rien à son charme et à ses atouts. Le Cameroun a un grand potentiel autant que destination touristique que destination d’affaire, mais, le service hôtelier doit être à la hauteur des attentes », fait-il savoir.

Il salue, également, les avancées qu’a connues le secteur ces dernières années notamment sur la toile. “La réservation de chambres d’hôtel via internet est devenue la norme  dans les pays développés. Avec l’implication des nouvelles technologies et de services en ligne comme  le site de réservation www.Jovago.com, ce secteur au Cameroun connaît un renouveau”.

Mettant un point d’honneur sur le service client, la culture du sourire, empreinte de l’esprit fraternel du peuple camerounais, Eric Legras a, dans la foulée, remis l’Akwa Palace en chantier afin de redorer son éclat d’antan. Visionnaire, il reste focalisé sur des événements centraux : « A la veille de grandes compétitions telles que les Coupes d’Afrique des Nations de 2016 et 2019, nous devons nous mettre au pas ».
L’hôtellerie camerounaise a bien besoin de profils tels que le sien afin de lui donner un nouveau souffle et relever les nombreux défis que connaît ce secteur.

Simon Mbelek
à Douala