Ceux qui disent qu’une véritable offensive est lancée contre la liberté des médias et le droit à l’information en France, n’ont pas tout à fait tort. En 2022, déjà, la France avait interdit certains médias russes d’exercer sur son sol, à l’instar de Sputnik et Russia To Day, à la demande de l’Union européenne, à cause, nous avait-on expliqué, de l’agression militaire de la Russie en Ukraine. Aujourd’hui, la censure continue sans qu’on sache pourquoi exactement.
L’Arcom, l’organe de régulation de la communication en France, a mis en garde CNews, la chaîne du milliardaire, Vincent Bolloré, exigeant qu’elle révise sa façon de traiter « de nombreux sujets, tels que les violences commises contre les forces de l’ordre, le fonctionnement de la justice ou les effets de l’immigration sur le fonctionnement de notre société« . On peut ne pas être d’accord avec la façon de CNews de traiter les faits sociaux, mais, n’est-on pas en démocratie ?
Par la suite, C8, l’autre chaîne de Bolloré, a été éjectée de la TNT.
Autres faits inquiétants : Le réseau Instagram a suspendu les comptes de plusieurs influenceurs sans donner aucune explication.
Facebook, de son côté, a fermé le compte d’Afrique Education, alors que son fonctionnement ne posait, apparemment, aucun problème.
Thierry Breton, commissaire européen, a menacé X (Twitter) d’une lourde amende… parce que la diffusion à venir d’une interview de Donald Trump constituait un « contenu potentiellement préjudiciable« .
Dernièrement, le patron de la messagerie Telegram…, un Russo-Français, a été arrêté à son arrivée en France.
Conclusion : C’est très inquiétant car depuis un certain temps, même les concours financiers ont drastiquement diminué. Afrique Education ne les a plus obtenus depuis 2004 quand le magazine avait mis sur sa couverture (2e quinzaine de novembre 2004) les têtes explosées et d’autres tueries de l’armée française après son intervention à Abidjan, laquelle visait à punir l’attitude indocile du président socialiste de l’époque, Laurent Gbagbo.
D’autres mesures sont annoncées pour restreindre dangereusement la liberté d’information, en visant tout particulièrement les médias indépendants, même non subventionnés par la Russie et d’autres dictatures.
On pensait que la pensée unique et la presse unique, étaient révolues. Il n’en est rien.
A Afrique Education, on va cesser de donner des leçons de démocratie à des dictatures africaines dans la mesure où la patrie des droits de l’homme, elle-même (la France), est en train de perdre toute autorité et toute crédibilité dans ce domaine. Et ce pour le grand bonheur des dictatures, russe, chinoise, et bien entendu, africaines. C’est l’existence même d’une information libre, indissociable du bon fonctionnement démocratique, qui commence à être remise en cause en Hexagone, qui, jusque-là, était une terre de liberté.