PROCHE ORIENT : L’Iran à l’heure des choix

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Benyamin Netanyahu peut parfois être un homme de paroles. Il vient encore de le démontrer en éliminant son second grand ennemi au Proche Orient, en la personne d’Hassan Nasrallah, l’ancien numéro un du Hezbollah, juste après avoir fait tuer Ismail Haniyeh, ex-leader du Hamas.

Du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, le premier ministre israélien s’est adressé en toute défiance à l’ayatollah, Ali Khamenei, lui rappelant que Tsahal peut atteindre n’importe quelle partie de son territoire en guise de représailles.

Avec une telle intimidation et démonstration de puissance, Benyamin Netanyahu pousse pour une implication directe du guide suprême dans le conflit actuel. Ce dernier préférant multiplier les déclarations selon lesquelles un embrasement régional ne serait dans l’intérêt de personne.

Mais jusqu’à quand maintiendra t-il ce discours ? Sa crédibilité, déjà, en chute libre après son inertie suite à l’assassinat sur son sol d’Ismail Haniyeh, est probablement, aujourd’hui, à son plus bas historique, auprès de ses alliés régionaux, avec la mort d’Hassan Nasrallah, un autre allié clé.

Du coup, chez les proxies du régime iranien, la grogne est de moins en moins dissimulable, notamment, à mesure que leur bilan humain continue de s’alourdir du fait des coups portés par Israël, soutenu militairement par les Etats-Unis. Certaines voix parlant déjà de lâcheté iranienne.

Benyamin Netanyahu prononce un discours dans une salle presque vide, la majorité des délégués refusant de l’écouter.

De deux choses l’une, soit, Ali Khamenei finit par sortir de sa réserve pour secourir ses alliés, et offrir à Benyamin Netanyahu l’embrasement armé qu’il poursuit depuis le début. Soit, l’ayatollah les abandonne à leur sort et perd l’infime crédibilité qu’il lui reste dans le monde arabe.

Paul-Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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