KENYA : La Haute Cour refuse de destituer le vice-président (William Ruto humilié)

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Le vice-président Kenyan, Rigathi Gachagua, avait saisi la Haute Cour afin d’annuler la motion de censure lancée contre lui, sous l’instigation du président, William Ruto. Cette requête a été refusée, ce qui est une première victoire, mais, la procédure se poursuit, et donc, le combat se poursuit.

La Haute Cour de Nairobi a tranché, la procédure de destitution du vice-président kenyan, Rigathi Gachagua (notre photo), se poursuivra. Après avoir été approuvée par l’Assemblée nationale avec 282 voix sur 349, cette procédure doit, désormais, passer devant le Sénat.

Le vice-président avait saisi la Haute Cour kenyane afin d’empêcher cette prochaine étape qui pourrait mener à sa destitution. La motion, déposée par un député de la coalition présidentielle, liste 11 accusations contre le vice-président : corruption, atteinte à l’unité nationale et insubordination, entre autres. Soutenu par une équipe d’une vingtaine d’avocats, Rigathi Gachagua dénonce un complot lié aux désaccords avec le président, William Ruto, qui, lui-même, est loin d’être exempt de tout reproche.

Au Sénat, 45 voix sur les 68 seront nécessaires pour appliquer cette procédure de destitution. Pour l’heure, la chambre haute du Parlement du Kenya n’a pas encore indiqué la date à laquelle ce vote aura lieu.

Le vice-président et le président visiblement en désaccord sur cette photo.

Cela dit, le fait que la justice supposée être indépendante, ait refusé de destituer le vice-président, montre, clairement, que les accusations dont il fait l’objet sont politiques et ne devraient pas conduire à une destitution. Le parlement étant une instance politique (et non juridique comme la Haute Cour), Rigathi Gachagua a raison de clamer qu’il est jeté aux chiens (politiques) par le président, William Ruto avec qui les relations sont orageuses.

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