COTE D’IVOIRE : Baser sa campagne sur ses relations avec l’Occident devient contreproductif

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Certains candidats à l’élection présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire sont fiers de dire qu’ils sont connus à l’extérieur, qu’ils ont reçu le coup de fil de tel dirigeant occidental, qu’ils ont mangé avec tel autre, qu’ils ont pris une photo avec tel autre encore. Ils croient que cette auto-célébration peut nous impressionner et que ça leur donne un avantage sur leurs adversaires qui, eux, sont uniquement soucieux de présenter leur projet de société au peuple ivoirien.

Cette façon de faire campagne est plutôt ridicule et autodestructrice. C’est comme un footballeur qui marque contre son propre camp. Pourquoi ?

Primo, parce que les Ivoiriens, qui ont déjà entendu cette chanson en 2010, voient aujourd’hui combien est grand le fossé entre la réalité et les fausses promesses ;

Secundo, parce que notre voisin, le capitaine, Ibrahim Traoré (le modèle à suivre sur notre photo), a fait en un temps record (deux ans) ce que ses prédécesseurs n’ont pu faire en une décennie sans connaître ni fréquenter les « grands » et « puissants » de ce monde.

Voici quelques-unes de ses réalisations :

– construction d’une usine de transformation de tomates à Bobo-Dioulasso ;

– création d’une société d’économie mixte pour confectionner des tenues militaires et paramilitaires ;

– lancement  des activités de Golden Hand pour le traitement des résidus miniers ;

– mise en place d’une raffinerie d’or ;

– construction et modernisation de plusieurs centres de santé ;

– réduction significative des coûts de prise en charge médicale ;

– rupture de certains accords coloniaux, affirmant ainsi la souveraineté du Burkina ;

– acquisition d’armements sophistiqués pour mieux lutter contre le terrorisme ;

– achat de 400 tracteurs, de 235 motoculteurs et de 710 motopompes pour le monde rural ;

– lutte contre la corruption et l’absentéisme dans l’Administration publique, etc.

Ce que je trouve plus intéressant, c’est que toutes ces réalisations ne profitent pas qu’à Ouagadougou. Traoré veut changer la vie de tous les Burkinabè, où qu’ils habitent, parce qu’il a compris que, quand on est président, c’est pour servir tout le monde et développer toutes les villes du pays. Il est, de ce point de vue, différent de Dramane Ouattara qui n’embellit qu’Abidjan.

On s’est parfois demandé si Ouattara n’est pas président avant tout pour la France ?

Dans une Afrique de plus en plus sensible au discours sur la vraie indépendance, il n’est pas meilleure manière de faire fuir les électeurs que de se vanter de son amitié avec des néocolonialistes.

Nous ne voulons pas voter pour des pantins et des chevaux de Troie.

Nous voulons voter pour les candidats, qui voudront oser la rupture avec les esclavagistes et agir comme Traoré.

Les détenteurs de carnets d’adresses peuvent circuler ou aller se faire cuire un œuf.

A bas les complexés !

Vive les fiers combattants !

Jean-Claude Djéréké

est professeur de littérature africaine à l’Université de Temple (Etats-Unis).

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