« Vous êtes contents d’être en France. Parce que si ce n’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde ». A force de proférer des insanités comme celles-ci devant une population (dite française) qui vient de perdre 90% de ses biens lors du cyclone qui a ravagé l’île, Macron a vu son micro coupé par ceux à qui ils s’adressaient. Les Mahorais étaient fatigués par l’arrogance verbale dont il a le secret et qui a fini par mettre la France en porte à faux en Afrique.

Lors d’une promenade sur l’île pour voir de plus près l’étendue des dégâts, le jeune président à la langue fourchue a rencontré des habitants furieux, qui exigeaient des réponses après avoir perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leurs proches. Un millier de morts au bas mot serait encore enseveli sous les décombres. L’île elle-même est totalement dévastée. De nombreux habitants se sont montrés sceptiques quant aux réponses de Macron, l’accusant de minimiser la crise. Du racisme sournois en quelque sorte.

« Quelles ressources allez-vous nous donner ? Vous êtes venu ici pour nous dire que tout va bien, ce n’est pas vrai. » « Ici, on compte les morts. C’est la réalité, Monsieur le Président », s’écrie un habitant (sur notre photo, Emmanuel Macron a bien son micro dans la main et les Mahorais l’écoutent).

Dans sa réponse aux questions, le président français a tenté de défendre l’aide humanitaire française en déclarant : « Vous êtes heureux d’être en France. Il n’y a aucun endroit dans l’Océan indien où nous aidons autant les gens, c’est un fait. » « On ne peut pas vouloir être un département français et dire que ça ne marche pas alors que la France est solidaire. Quel autre territoire dans cette région ou ailleurs délivre de l’eau et des soins de santé comme nous le faisons ici », a-t-il ajouté ?

Le micro de Macron, à cet instant, a été, volontairement, coupé par les faiseurs de son quand il s’est lancé dans cette diatribe anti-mahoraise dont il garde le mauvais secret dans son for intérieur.

Alors que la tension montait, il a lancé à la foule : « Si ce n’était pas la France, vous seriez dix mille fois plus en difficulté ! », ajoutant : « Je ne suis pas le cyclone ! Je ne suis pas responsable ! »

Oui, mais Macron a un discours qui jette de l’huile sur le feu. De Gaulle, François Mitterrand, et même Jacques Chirac, auraient tenu un discours apaisant et rassembleur. Mais n’est pas De Gaulle qui veut. Ni Mitterrand ni Chirac. Macron est un Sarkozy puissance 4 dans le mépris, quelqu’un qui ne sait pas tourner sa langue (huit fois) dans la bouche avant de s’adresser à une population en détresse.

Après l’avoir réélu par défaut en 2022, au moins 2/3 des Français souhaitent, aujourd’hui, qu’il quitte l’Elysée en 2025 et qu’une présidentielle anticipée soit organisée.

On n’en est plus si loin, après le très probable échec de son nouveau premier ministre et allié, François Bayrou. Le compte à rebours a vraiment commencé.