ETATS-UNIS : Trump refuse de financer la désinformation façon démocrates

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Avec la fermeture du GEC (Global Engagement Center), dans le viseur de parlementaires républicains et d’Elon Musk, le secrétariat d’Etat (ministère des Affaires étrangères) perd sa seule agence qui traquait et contrait la désinformation produite par les pays rivaux des Etats-Unis, comme la Chine, la Russie, la Corée du Nord, l’Iran pour ne parler que d’eux. Il faut cependant noter que la désinformation se pratique, également, dans les démocraties parlementaires comme la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne et les autres. Dans cette affaire, on n’est ni blanc ni noir. C’est la méthode qui diverse.

Le département d’Etat américain a annoncé, mardi, 24 décembre, que son bureau spécialisé dans la désinformation étrangère, très critiqué par les républicains et Elon Musk, avait mis la clé sous la porte après une décision du Congrès lui coupant ses financements.

Avec la fermeture du GEC, après huit ans d’existence, le ministère américain des Affaires étrangères perd sa seule agence, qui traquait et contrait la désinformation produite par les pays rivaux des Etats-Unis comme la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord, etc.

Le couperet pour cet organisme – doté d’un budget de 61 millions de dollars et qui employait environ 120 personnes – est tombé quand la mesure prolongeant son financement a été abandonnée dans la dernière version du texte législatif ayant permis d’éviter la paralyse budgétaire de l’Etat fédéral la semaine dernière.

Le GEC était depuis longtemps dans le viseur de parlementaires républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, qui l’accusaient de censure et de surveiller des Américains.

L’an dernier, Elon Musk, devenu depuis le principal soutien de Donald Trump, avait assuré que le GEC représentait «une menace pour la démocratie» américaine. L’homme le plus riche du monde, nommé par Donald Trump co-responsable d’une commission pour «l’efficacité gouvernementale» dont le but avoué est de procéder à des coupes drastiques dans le budget fédéral, accusait l’agence d’être «le pire agent de censure gouvernementale et d’instrumentalisation des médias». Dès lors, le GEC était condamné à une disparition certaine.

Les dirigeants du GEC ont toujours écarté ces affirmations, estimant que leur travail était crucial pour combattre les campagnes d’ingérence étrangères sur le sol américain. En juin, le responsable du GEC, James Rubin, avait annoncé le lancement d’un organisme multinational basé à Varsovie pour contrer la désinformation russe sur la guerre en Ukraine.

Le leader bien aimé nord coréen devrait passer quatre années tranquilles. Trump le trouve plutôt sympathique.

L’an dernier, cette agence alertait dans un rapport que la Chine dépensait des milliards de dollars dans le but de disséminer de la désinformation et «réduire considérablement» la liberté d’expression dans le monde.

Mais, les Chinois (contrairement aux Russes qui utilisent les méthodes archaïques) savent viser les cibles à atteindre, notamment, en Afrique où ils donnent des miettes pour des résultats notables, comparativement aux Occidentaux qui préfèrent utiliser de grandes agences d’information de rang mondial à l’efficacité de moins en moins prouvée car en Afrique, les réseaux sociaux et la presse locale et spécialisée sur l’Afrique, font un travail qui contrebalance, en partie, la désinformation extérieure. A moins d’être désinformée elle-même, ce qui peut arriver car la manipulation, dans ce domaine, est sans limite.

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