L’histoire nous dira si Joe Biden aura été un bon président, d’abord, pour les Etats-Unis, et ensuite, pour le monde entier. A la tête de la première super-puissance mondiale, il a été jeté, désavoué, par son propre parti quand il a voulu rempiler pour un deuxième mandat qui lui a été vertement refusé. A cause de son âge très avancé, son inaptitude à la fonction et son bilan catastrophique (même s’il affirme le contraire), le parti démocrate lui a préféré sa vice-présidente à quelques mois de la suicidaire élection présidentielle. Un véritable coup de poker. Si le qualificatif de « nul » pouvait être utilisé pour un chef d’Etat, on le lui accollerait sans hésitation.
C’est à cause de son indécision, de son éternel tâtonnement à l’endroit du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, que la guerre s’est poursuivie avec un risque d’embrasement de toute la sous-région l’Iran compris. Le bilan des morts palestiniens (45.885 morts dont 40% d’hommes, 20% de femmes, 32% d’enfants et 8% de personnes âgées), un véritable génocide, n’a été d’aucune importance pour Joe Biden qui, continuait de manière mollasse à critiquer superficiellement Netanyahu, mais à subvenir, immédiatement, à toutes ses demandes d’armes de plus en plus sophistiquées et à entretenir l’économie malade d’Israël qui ne survit que grâce aux subventions massives du trésor américain. Personne n’a jamais réellement compris la politique de ce vieillard à la démarche vacillante. On se demande si lui-même comprenait ce qu’il faisait. Pensait-il que sa mansuétude à l’endroit de Tel Aviv allait pousser les lobbys juifs américains à le soutenir pour un deuxième mandat ? Il a eu tout faux et les démocrates doivent se mordre les doigts de n’avoir pas choisi très tôt un autre candidat valable pour représenter leur parti face au candidat républicain.
La politique du président démocrate sortant dans le conflit israélo-palestinien n’est pas seulement mal vue par Afrique Education. Le très incompétent secrétaire d’Etat, Antony Blinken, vient d’en faire les frais, jeudi, 16 janvier, lorsque deux journalistes ont interrompu sa dernière conférence de presse où il venait asséner les contrevérités inadmissibles.
Dans une vidéo publiée par l’Associated Press, on voit un premier homme, téléphone à la main, accuser le chef de la diplomatie américain de se soumettre à Israël : «Vous agitez un drapeau blanc devant les fascistes israéliens !», lance-t-il, avant de poursuivre immédiatement : «Votre beau-père était un lobbyiste israélien. Votre grand-père était un lobbyiste israélien. Etes-vous compromis avec Israël ?». Sous le regard circonspect d’Antony Blinken, complètement, dépassé par les événements qui se déroulaient sous ses yeux et auxquels il ne s’attendait nullement, l’homme a été poussé vers la sortie par la sécurité.
Mais ce n’était que partie remise car quelques instants plus tard, un deuxième homme, plus âgé, a interrompu l’allocution du secrétaire d’Etat. Malgré les demandes de silence du service d’ordre, l’homme ne voulait rien entendre. Il s’est écrié : «Tout le monde, tout le monde, depuis Amnesty International jusqu’à la Cour internationale de justice de la Haye, dit qu’Israël commet un génocide et une extermination ! Et vous me dites d’attendre pour poser mes questions ?» «Criminel !», a fustigé le journaliste dans les bras des policiers qui le poussaient dehors.
Même hors de la salle, il a poursuivi sa mise en accusation : «Pourquoi n’êtes-vous pas à La Haye ?», a-t-il hurlé à trois reprises, en référence à la ville hollandaise qui abrite les organes judiciaires de l’ONU, à savoir, la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale (CPI). Cette dernière est, entre autres, chargée de juger les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. A noter que la CPI a inculpé Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui sont passibles d’arrestation s’ils voyageaient dans un pays signataire du Statut de Rome qui a institué la CPI. C’est une telle inculpation qui avait convaincu le président russe, Vladimir Poutine, à ne pas se rendre, à Johannesbourg, en Afrique du Sud, du 22 au 24 août 2023, au Sommet des BRICS. Signataire de la Convention de la CPI, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avait l’obligation de l’arrêter. Pour éviter cette situation qui allait déranger tout le monde, Poutine, très intelligemment, s’était fait représenter par son chef de la diplomatie, l’inamovible, Sergueï Lavrov. Netanyahu et Gallant auront, exactement, les mêmes problèmes. Si l’un d’eux mettait les pieds en France, par exemple, pays signataire du Statut de Rome, Emmanuel Macron n’aurait pas d’autre choix que de l’arrêter et de le mettre à la disposition du procureur de la CPI.
Revenons à la tumultueuse conférence du très incompétent chef de la diplomatie sortant de Joe Biden. En réponse aux accusations des deux journalistes, il a réitéré son soutien à Israël et aux otages encore détenus. Mais, il a assuré qu’il ne s’agissait pas là d’un appui militaire et financier aveugle à la politique israélienne. «Nous avons de réelles divergences» sur la défense d’Israël, «et nous les avons clairement exprimées à divers moments», a-t-il souligné sans vraiment convaincre personne.
Comment comprendre que depuis les attaques du 7 octobre, il se soit rendu douze fois au Proche-Orient pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, et qu’il n’ait eu que les résultats qu’on connaît : l’humiliation à chacune de ses visites. Il a fallu l’arrivée de l’impétueux, Donald Trump, dont le représentant personnel a participé à ces pourparlers de dernière chance pour l’administration Biden après avoir donné le ton qu’il demandait une trève accompagnée par une libération des otages dans le cadre d’un accord global, avant son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier. Tout le monde a respecté cet ultimatum.
Le vieux faiblard du Bureau Ovale se félicite, néanmoins, d’avoir obtenu cet accord juste avant de quitter sa fonction. Il peut se satisfaire comme il peut. La honte ne tue plus au regard des contreperformances de son administration : alors qu’il avait été salué quand il arrivait il y a 4 ans, il est aujourd’hui la déception de l’Amérique avec comme suprême humiliation qui lui pendra au nez pendant le reste de sa vie : le retour de Trump dont on ne voulait pas et qui va provoquer énormément de dégâts pendant ses 4 (dernières) années de présidence à la Maison Blanche.