FRANCE-RUSSIE : Poutine le souffre-douleur de Macron (à cause des amitiés russes de Trump)

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Une fois de plus, Emmanuel Macron s’en est violemment pris à la Russie en la présentant comme une menace pour l’Europe et en l’accusant de violer les frontières européennes pour assassiner ses opposants, de manipuler les élections en Roumanie et en Moldavie, d’organiser des attaques numériques contre les hôpitaux français, de diffuser des mensonges sur les réseaux sociaux, etc.

Dans quelle langue devrait-on faire comprendre au locataire temporaire du palais de l’Elysée que le problème, ce n’est pas la Russie, mais, le président français lui-même dans la mesure où il ne respecte pas la démocratie dans son propre pays en confiant la formation du gouvernement aux vaincus des législatives de juillet 2024 et aux personnes qui ont détruit l’économie française, dans la mesure où il a illégalement donné en 2017 et 2022 des millions d’euros au cabinet de conseil américain, McKinsey, dans la mesure où il a servi à l’Afrique l’arrogance, le deux poids, deux mesures, et la roublardise, ce à quoi certains pays n’ont pas tardé à répondre à juste titre ?

Ses objurgations du 5 mars 2025 ne sont que de vaines incantations, non seulement, parce qu’elles glisseront sur le dos de Poutine et Trump comme de l’eau sur le dos d’un canard, mais aussi, parce qu’elles n’empêcheront pas la France prédatrice, criminelle et esclavagiste, de perdre toute l’Afrique de l’Ouest (et bientôt du Centre). En effet, la « chute » de la Côte d’Ivoire n’est qu’une question de temps (sur notre photo, dialogue d’égal à inégal, à Moscou, le 7 février 2022, entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron).

Le calme que connaît ce pays en ce moment ne signifie pas que les nationalistes et souverainistes ivoiriens ont abdiqué ou renoncé à traiter la France comme le Mali, le Burkina et le Niger ont traité cette dernière, ces trois dernières années. Un analyste sérieux parlera plutôt de calme avant la tempête ou de calme trompeur car, nolens, volens, le match-retour aura lieu, expliquent de nombreux patriotes ivoiriens.

Emmanuel Macron à la Maison Blanche en avril 2018 : A force de vouloir jouer dans la cour des Grands…

Ceux-ci ajoutent qu’il n’y a pas de raison que la Côte d’Ivoire, qui avait commencé ce combat contre l’occupation et l’exploitation de l’Afrique francophone par la France (pouvoir FPI entre autres, ndlr) ne soit pas au rendez-vous de l’avènement d’une Afrique libre et souveraine.

Macron peut toujours menacer et invectiver mais, comme on dit trivialement à Abidjan, les pleurs du cabri n’empêchent nullement qu’il soit mangé à la fin de la journée.

Jean-Claude Djéréké

est professeur de littérature à l’Université de Temple (Etats-Unis).

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