Le rapport final des « Assises nationales » tenues, fin février, à Niamey, au Niger, a, officiellement, été remis, lundi, 10 mars, au chef de l’Etat de transition, le général-président, Abdourahamane Tiani, qui doit, désormais, l’adopter.
« Aujourd’hui, marque un tournant dans la marche de notre pays », a déclaré, lundi, 10 mars, le général-président, lors de la cérémonie organisée au palais de la présidence, en présence, notamment, d’anciens présidents et de diplomates étrangers (sur notre photo, remise du rapport au général-président). « Travaillons pour l’existence de notre pays particulièrement en ces temps difficiles », a-t-il affirmé, reconnaissant que son pays miné par les attaques djihadistes faisait « face à une insécurité ».
Le rapport lui a été remis par Mamoudou Harouna Djingarey, ex-haut fonctionnaire onusien qui a dirigé les travaux des assises tenues du 15 au 20 février avec plus de 700 participants civils et militaires. Parmi les principales recommandations de ces assises, la durée de la transition est fixée à « cinq ans minimum, renouvelable en fonction de la situation sécuritaire » ou « de l’agenda de la Confédération des Etats du Sahel », dans laquelle le Niger est réuni avec le Mali et le Burkina Faso.

Les dirigeants actuels auront, également, le droit de se présenter aux prochaines élections quand elles seront organisées. Les assises ont, aussi, recommandé de faire monter en grade le chef du régime militaire, en le faisant passer de général de brigade à général d’armée (5 étoiles comme son homologue du Mali, Assimi Goïta), ou encore, la « dissolution des partis politiques » actuels et l’élaboration d’une nouvelle charte pour leurs activités. Le général-président devrait prochainement entériner les recommandations de ce rapport.