Ce n’est pas parce qu’on est riche qu’on doit l’afficher. Ce n’est pas parce qu’on a quelque chose que les autres n’ont pas qu’on doit s’en prévaloir. Ce n’est pas parce qu’on est généreux qu’on doit le dire à tout le monde. Le don est une manifestation de la générosité qui doit rester rigoureusement secret, connu seulement du donateur, du bénéficiaire et de Dieu, sauf circonstances particulières. Ci-après, un témoignage exemplaire qui devrait interpeller chaque Africain ?
« J’ai entendu ma mère demander du sel aux voisins. Pourtant, nous en avions à la maison. Intrigué, je lui ai demandé pourquoi elle faisait cela. Elle m’a répondu avec un sourire plein de sagesse : « Nos voisins n’ont pas beaucoup de moyens et ils nous demandent souvent quelque chose. De temps en temps, je leur demande aussi quelque chose de petit et de peu coûteux, pour qu’ils sentent que nous avons besoin d’eux aussi. Ainsi, ils se sentiront plus à l’aise et il leur sera plus facile de continuer à nous demander ce dont ils ont besoin. »

Ce jour-là, j’ai compris que la solidarité ne se limite pas à donner. C’est aussi savoir recevoir pour préserver la dignité de ceux qui demandent. C’est apprendre à équilibrer les relations humaines pour que personne ne se sente inférieur à l’autre.
J’ai appris que l’entraide ne se mesure pas seulement en quantité, mais en intention. Parfois, un simple geste, une demande feinte, peut éviter à quelqu’un de se sentir en position de faiblesse. Parce qu’au fond, nous avons tous besoin les uns des autres.
C’est ainsi que l’on construit une communauté forte, où chacun a sa place, où la main tendue n’humilie pas, mais honore celui qui la reçoit autant que celui qui la donne. »