Le 18 mars dernier, les réseaux sociaux avaient annoncé la mort du saxophoniste camerounais, Manu Dibango, un monument de la musique africaine. Une Fake News. Mais, comme il n’y a jamais de fumée sans feu, la vérité était que Manu, bien que vivant, était, sérieusement, secoué par le coronavirus. « Il se repose en famille », répondaient ses proches. Il vient de passer de l’autre côté. Une mauvaise nouvelle rendue publique par sa famille ce mardi, 24 mars, matin.
Le Coronavirus ne l’a donc pas épargné, du haut de ses 86 ans : il était né le 12 décembre 1933 à Douala. Pourquoi lui. Et pas quelqu’un d’autre. Surtout ceux qui cassent les pieds.
Spécialiste du saxo, de l’orgue Hammond et du piano, il avait commis plusieurs tubes dont son fameux « Soul Makosso » repris par un certain Michaël Jackson. Sur le même 33 tours, sorti dans les années 70, il y avait l’hymne de la Coupe d’Afrique des nations que le Cameroun organisait en 1972. Le Cameroun fut, d’ailleurs, lamentablement, éliminé en demi-finale par le Congo-Brazzaville.
Manu Dibango qui était très (très) aimé au Cameroun (car apolitique) y sera, certainement, enterré avec tous les hommages dus à son rang. Après bien entendu la réouverture des frontières qui devraient courir pendant trois semaines encore. Coronavirus oblige !
Son humour va manquer à beaucoup de monde. Sa bonne humeur aussi.
Un point pour terminer : Manu Dibango, bien que citoyen du monde, était resté camerounais de coeur et de nationalité. Ils ne sont pas nombreux comme lui. C’est bien de le souligner car garder sa nationalité camerounaise alors qu’on pouvait devenir citoyen européen, américain ou autre, est la preuve de l’amour pour sa patrie, le Cameroun. Avis donc à tous ces opportunistes de la diaspora qui crient fort à l’endroit du pouvoir camerounais pour qu’il adopte la double nationalité, un vrai faux problème.
Bon voyage Manu ! Tu vas manquer à beaucoup de monde. Que la terre te soit légère.