« Je voudrais rappeler que la Côte d’Ivoire revient de loin, après la crise post-électorale de 2010 – 2011, et nous ne pouvons accepter de la voir reculer. C’est pourquoi, je demande à la plateforme politique qui a choisi d’agir en dehors de l’ordre constitutionnel de mettre un terme définitif à ses initiatives ». Voilà la substance du message lu hier, lundi, 9 novembre, au journal de 20 h GMT de la télévision ivoirienne par le « menteur permanent », quelques heures après la validation de sa fraude électorale par le Conseil constitutionnel (à ses ordres).
Répondant du tac au tac, juste quelque temps, après, le président du Conseil national de transition (CNT) et du PDCI, Henri Konan Bédié, a, immédiatement, réagi ainsi : « Que ce pseudo scrutin soit invalidé, et nous verrons la suite. Ouattara est pour nous un ex-président avec qui nous n’entendons pas ouvrir le dialogue dans ces conditions. Par ailleurs, qu’il mette immédiatement fin au blocus sur la résidence des membres du CNT et libère tous les détenus abusivement arrêtés et violentés, dans l’expression de leur opposition à son 3e mandat anticonstitutionnel » (Fin de la réponse du berger à la bergère) (sur notre photo, l’ancienne première dame Henriette Konan Bédié également en résidence surveillée au côté de son époux Henri Aimé).
Cette réponse est constante chez le président du CNT. Il avait dit exactement la même chose quand les ambassadeurs occidentaux sont venus le rencontrer, mercredi, 4 novembre, chez lui, à la maison. Les ambassadeurs avaient rapporté au président Bédié que l’ancien président Ouattara serait prêt à faire des gestes substantiels à condition que le CNT qu’il préside soit dissous. Juste après une telle dissolution, il convoquerait un grand dialogue et formerait à l’issue de celui-ci un gouvernement d’union. Niet, avant répondu le président Bédié pour qui Ouattara n’a plus de légitimité pour lui faire une telle proposition outre le fait que sa parole est dévaluée du fait de sa nature de « menteur chronique ».
Evalué à 4 morts, le bilan de la mobilisation du lundi, 9 novembre, doit être revu à la hausse. En effet, un mini-car transportant 22 passagers a vu s’abattre un arbre sur lui, aux alentours à 15 h 12 GMT. Bilan immédiat : 7 morts sans compter ceux qui vont rendre l’âme à l’hôpital Saint-Jean de Bodo où ils ont été évacués.
« Le menteur d’Abidjan » avait juré à Emmanuel Macron, le président français, qui lui conseillait de chercher un autre candidat RHDP que lui-même, qu’il n’y avait pas de réelle opposition à sa candidature en Côte d’Ivoire, et qu’il passerait cette élection comme une lettre à la poste. « Le menteur illimité » a montré au président français de quel bois mensonger il se chauffe. Une situation que les Ivoiriens endurent chaque jour que Dieu fait.