Accusé d’abus sexuels, l’ex-cardinal américain, Theodore McCarrick, vient d’être défroqué par le Saint-Père François. Fait rarissime dans l’église. Le pape a reconnu comme définitive une sentence en ce sens de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Mise sur la hiérarchie des faits répréhensibles, l’homosexualité que condamne, sévèrement, l’église catholique est-elle difficile à admettre qu’une église qui ferme les yeux et bouche les oreilles pour des faits de prêtres qui collectionnent femmes et enfants parfois au vu et au su de tout le monde ?
C’est une première historique pour un cardinal. Le pape François a rendu à l’état de laïc l’ex-cardinal américain, Theodore McCarrick, 88 ans, accusé d’abus sexuels sur, au moins, un adolescent, il y a plus d’un demi-siècle, a indiqué, samedi, 16 février, un communiqué du Vatican. Le pape a reconnu comme définitive une sentence, en ce sens, de la Congrégation pour la doctrine de la foi, institution du Vatican qui veille au respect du dogme catholique, a précisé un communiqué du Saint-Siège.
Cette punition, sans appel possible et donc définitive, intervient avant une réunion cruciale, rassemblant du 21 au 24 février 2019, les présidents des conférences épiscopales du monde entier au Vatican. Ils plancheront, notamment, sur la responsabilité des prélats ayant gardé sous silence des agressions sexuelles de mineurs par le clergé.
La promesse de « tolérance zéro » du pape François.
La révélation, en 2018, d’énormes scandales aux Etats-Unis, au Chili, ou encore, en Allemagne, ont, sérieusement, entaché la crédibilité de l’église catholique. Le pape François, qui entend appliquer sa promesse de « tolérance zéro » sur ce sujet, a promis, ces derniers mois, qu’il serait intransigeant avec la haute hiérarchie ecclésiastique (sur notre photo le Saint-Père avec les prélats africains).
L’ex-archevêque émérite de Washington avait, déjà, été interdit, en juillet, d’exercer son ministère et avait, ensuite, renoncé à son titre honorifique de cardinal.
Le Saint-Siège avait demandé, en septembre 2017, une enquête à l’archevêché de New York, après le témoignage d’un homme accusant le prélat d’avoir abusé sexuellement de lui dans les années 1970. Face aux « graves indices » ressortis de l’enquête, le pape avait démis, fin juillet, Theodore McCarrick de son titre de cardinal. L’affaire avait ébranlé la hiérarchie de l’église catholique américaine, juste avant la publication d’un rapport ravageur sur des abus massifs commis en Pennsylvanie.
L’homosexualité est loin d’être le seul poison qui ronge, actuellement, l’église catholique. Cette dernière abrite, en son sein, des prêtres, évêques et cardinaux, qui ont, parfois, des enfants, et qui, pour beaucoup, entretiennent des relations sexuelles avec des femmes, comme s’ils ne portaient pas la soutane. La réunion du 21 au 24 février prochain, au Vatican, permettra-t-elle aux présidents des conférences épiscopales (notamment) africaines de dire, au nom de la vérité de Dieu, la situation exacte dans leur pays ? Car c’est grave en Afrique. A quand la « tolérance zéro » du Saint-Père s’exercera-t-elle au niveau de la chasteté des prélats ? C’est un problème profond auquel l’église catholique doit s’attaquer car en Afrique, par exemple, les prêtres ne se cachent même plus pour draguer les femmes ? Ils n’ont même plus honte de faire des enfants qu’ils entretiennent, parfois, sans que cela ne fasse scandale au sein de la société.
Vivement que les présidents des conférences épiscopales des pays africains, aident, réellement, le pape François à percer cet abcès qui rend malade tout le corps de l’église catholique africaine.