Au moment où nous mettons sous presse, tout est calme au Togo et le dépouillement des bulletins dans les 8.498 bureaux de vote a commencé. Il se poursuivra toute cette nuit du 20 au 21 décembre tandis que la CENI disposera de six jours pour donner les résultats. On a besoin de dire : « Rien à signaler » car la journée tant de danger de ce 20 décembre que beaucoup d’observateurs étrangers redoutaient, a, plutôt, donné raison au pouvoir qui disait que le vote se passerait très bien, selon les normes internationales en la matière.
Ce scrutin a été organisé avec 5 mois de retard. Dans l’attente que l’opposition prenne le train en marche. Voyant que l’Etat entrait dans un cadre hors constitutionnel, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, n’avait d’autre choix que de les organiser même sans l’opposition qui, visiblement, jouait la survenue d’une crise constitutionnelle avec un pays sans assemblée nationale (sur notre photo Faure Gnassingbé en train de voter ce jeudi 20 décembre à Pya dans le Nord du pays).
Plus de trois millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes pour cette consultation et 850 candidats se disputaient les 91 sièges de l’Assemblée nationale.
3000 observateurs locaux et étrangers, dont ceux de l’Union africaine et de la CEDEAO, ont surveillé les opérations afin de s’assurer de leur régularité. Une simple routine car le gouvernement était préparé à faire face à tous ceux qui dans l’opposition, pouvaient tenter d’empêcher la tenue de ces élections.
Avec une chambre où la majorité présidentielle compterait plus des 4/5e des députés, les réformes constitutionnelles, à savoir, l’adoption de la présidentielle et des législatives à deux tours, et la limitation des mandats à deux, pourront, enfin, être votées par les députés