« Je suis candidate à la présidence de la République. » Christiane Taubira a officialisé sa candidature à la présidentielle, samedi, 15 janvier, mettant fin à un faux suspense. Elle avait annoncé, fin décembre, qu’elle envisageait d’être candidate « face à l’impasse »d’une gauche divisée. Elle avait alors donné rendez-vous au 15 janvier pour clarifier son choix.
« L’espoir est là. Et c’est pour ça que je veux prendre ma part contre la démoralisation, contre les discours de haine et affronter ensemble les nouveaux défis », a dit Christiane Taubira, lors d’un rassemblement militant pour l’union de la gauche, samedi, 15 janvier, à la mi-journée, dans le quartier de la Croix-Rousse, à Lyon.
L’ancienne garde des Sceaux participera à la Primaire populaire citoyenne, qui se déroulera du 27 au 30 janvier. « Plus il y aura de votants, plus cette primaire aura un poids, s’imposera. C’est le pari de Christiane Taubira », explique Guillaume Lacroix, un proche de la candidate, président du Parti radical de gauche.
Christiane Taubira est « attachée à ce que la voix de ceux qui peinent, des oubliés, soit reconnue », explique Guillaume Lacroix. « J’entends les colères face aux discriminations auxquelles viennent parfois s’opposer des paroles de mépris », a-t-elle notamment déclaré samedi.
Premières mesures esquissées. Christiane Taubira s’est d’abord adressée à la « jeunesse ». Elle propose un revenu de 800 euros par mois pendant 5 ans. Elle annonce, aussi, vouloir revaloriser le smic et renégocier les salaires. Sur la question de l’écologie, qu’elle qualifie d’« affaire du siècle », elle présente « une TVA à taux 0 pour les produits issus de l’agriculture biologique ».
A moins de trois mois du premier tour, la gauche compte six candidats avec Christiane Taubira. Aucun pour l’instant ne dépasse la barre des 10% dans les sondages, que ce soit « l’insoumis » Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste, Yannick Jadot, le communiste, Fabien Roussel, ou la socialiste Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris.