Afrique Education l’avait annoncé fin septembre : KKB rejoint Henri Konan Bédié. Le candidat indépendant ayant décidé de se faire investir le 4 octobre (malgré les rumeurs persistantes des retrouvailles avec le père), nous avions choisi de déprogrammer l’article qui annonçait cette fin de dissidence. Parfois, ce n’est pas avantageux d’avoir raison trop tôt. Aujourd’hui, on peut dire sans risque de se tromper que la dissidence du candidat indépendant est terminée. L’enfant prodige revient au bercail retrouver « son père » et sa « maison ». Un bonheur pour l’opposition.
Ambiance de retrouvaille, donc, à la résidence d’Henri Konan Bédié ce 14 octobre à Cocody. Ce dernier a reçu KKB (Kouadio Konan Bertin) entouré du secrétaire exécutif, Maurice Kakou Guikahué, et d’autres membres de la direction du parti. KKB était, de son côté, très fortement accompagné (sur notre photo KKB s’adresse à son père qui l’écoute attentivement accompagné de sa très forte délégation).
Motif de sa visite ? Il est venu signifier sa disponibilité et à reprendre du service au PDCI-RDA aux côtés du président Henri Konan Bédié, à qui il a dit ceci : « Monsieur le président, je vous dis devant témoin que votre irréductible soldat est retrouvé (Applaudissements). Je suis donc venu tout simplement me remettre à votre entière disposition (Applaudissements). Un homme qui a fait les enfants ne peut pas prendre la rosée en allant au champ. Ce sont ses enfants qui prennent la rosée à sa place. Vous ne pouvez pas avoir des enfants comme nous et puis, on vous laisse prendre la rosée » fin de citation).
En retour, le père de KKB lui a dit sa joie d’entendre ses paroles et de retrouver son intrépide soldat. Le président Bédié lui a répondu ceci : « Je salue le soldat retrouvé. (Applaudissements). Je ne serai pas long à mon tour. Le sens de votre visite est bien précis. Vous voulez battre la rosée sur mon chemin pour que le président du PDCI-RDA en avançant ne soit pas trop mouillé (rires) » (fin de citation et embrassades).
Le dialogue que Ouattara demande (via le président du Ghana et le roi des Ashanti) du bout des lèvres, ne doit plus beaucoup tarder, ni le retrait de sa candidature, qui sont des conditions non négociables, maintenant que même KKB a fini par le lâcher.