Le dernier meeting de la campagne pour le OUI au référendum a été organisé à Foumboni. Bien entouré, le président, Azali Assoumani, s’est dit très confiant après avoir invité ses partisans à aller, tous, voter.
C’est le notable, El Had Hassani, qui a pris, le premier, la parole. Le meeting de clôture avait un seul objectif : rassurer le président, Azali Assoumani, sur la certitude de sa victoire : « Je demande à tous les Comoriens de refuser les manipulations qui viennent de pays prétendument amis. Les Assises nationales n’appartiennent pas à Azali. D’ailleurs, c’est le président mohélien, Ikilou Dhoinine, qui a reçu le Mouvement du 11 août. Mais, il a estimé que sa priorité, c’est l’organisation des élections. Et il a voulu laisser le projet à son successeur. L’émergence a commencé car dans six mois, nous mettrons fin à l’importation d’oignons et d’oeufs car Moheli reprendra ses responsabilités dans l’agriculture grâce à une politique du gouverneur Fazul ».
Puis, l’ancien premier ministre, Bianrifi Tarmidi, a pris la parole pour donner rendez-vous aux Comoriens, le 1er août, pour une nouvelle République dans laquelle les institutions de la République sortent renforcées. Et les générations futures peuvent hériter d’un pays fort. Lors des Assises nationales, nous nous sommes confrontés en républicains et nous avons sorti les recommandations. Et ces Assises, c’est le résultat de ce que nous avons entendu dans nos localités, à savoir, la tournante et l’autonomie et surtout, la démocratie. Je fais partie des témoins de ce qui a été fait et je rassure les Comoriens que rien ne sera caché aux Comoriens. Et nous avons fait en sorte que la tournante ne soit pas un saut de mouton. La tournante est plus démocratique et plus en phase avec le développement économique de notre pays et l’émergence. L’esprit de la tournante est de rapprocher le pouvoir central de nos concitoyens. Et la première constitution n’avait pas réussi à faire cela. La réforme constitutionnelle nouvelle est dans cette logique, avec un gouverneur de l’île qui devient un véritable acteur de la décentralisation. Nous sommes sereins car la victoire est de notre côté, celui du OUI », a noté Bianrifi Tarmidi.
Par la suite, le vice-président, Chabhane, a pris la parole : « Jamais je n’ai été aussi heureux qu’aujourd’hui. Nous étions dans une école de la politique par de grands commis de l’Etat. Et je veux avoir une pensée émue pour eux. Depuis qu’on est dans ce combat, je n’ai jamais vu mon ami Bianrifi prendre la parole. Et nos amis qui sont de l’autre côté, nous les avons appelés. Ils ont rencontré le dircab du président, puis, ils ont rencontré le président Azali. Et ils ont refusé de venir, en disant que c’est une stratégie. Et aujourd’hui, ils ne peuvent se cacher derrière leur petit doigt. Nous devons raisonner avec un esprit de nation et arrêter cette culture régionaliste. Je lance un appel à tout le monde y compris aux forces de sécurité d’être sereins car nous sommes dans un pays de paix, un pays de droit. Nous avions une constitution d’une quarantaine d’articles et la nouvelle constitution a 122 articles. Nous sommes dans un pays démocratique et la preuve, ils disent et écrivent ce qu’ils veulent dans les médias. La machine est en marche pour la construction de notre pays. Le lundi (30 juillet), nous allons chanter et danser la victoire. Ce que nous faisons, aujourd’hui, c’est pour les jeunes générations et, désormais, à 35 ans, un Comorien peut être président. Et, enfin, je mets en garde ceux qui disent qu’ils vont empêcher le référendum, que nous serons vigilants. S’ils veulent s’exprimer alors qu’ils aillent voter le NON. Et il ne faut pas oublier qu’il y a eu un 4 tournantes et un référendum taillé sur mesure pour un homme. Nous construisons les fondements de la République. De 1975 à 2001, nous avons construit les institutions de notre pays et c’est Azali seul, depuis l’indépendance, qui a offert des opportunités politiques sérieuses aux politiciens moheliens ».
Enfin, le président Azali (notre photo) a pris la parole, et est allé droit au but : « Je ne dirai pas comme l’autre, que vous verrez quelque chose que vous n’avez jamais vu. Moi, je dis, vous verrez ce que vous allez voir. Je prie pour un vrai développement économique de notre pays. Et comme, avec l’accord de Fomboni, nous écrivons notre histoire contemporaine, à Moheli. Ce référendum, c’est tout simplement pour donner un sens à la continuité de l’Etat. Je mets en garde ceux qui se sont faits des spécialistes de la diarrhée verbale de faire attention. Vous avez vu ce qui est arrivé à Moheli avec l’affaire des clous et à Anjouan avec la tentative d’assassinat sur Moustadroine. Et on ne peut pas prôner la haine et la violence et ne pas être responsable devant la justice. Ces actes ne resteront pas impunis et je vous le garantis. Je donne une mention spéciale à mon ami Fazul pour sa fidélité et son engagement pour l’intérêt supérieur de ce pays. Ce qui est arrivé à Anjouan doit nous interpeller pour être les gardiens de la paix de notre pays. Nous ne pouvons pas appeler les investisseurs à venir mettre leur argent dans le tourisme de notre pays et notamment à Moheli et avoir ces affaires qui menacent la paix et la quiétude. C’est notre première richesse et nous devons la protéger. Et je vous informe que ceux qui boycottent le référendum sont déjà candidats pour les gouvernorats et les présidentielles. C’est de l’hypocrisie. Jusqu’à quand continueront-ils à mentir au peuple comorien ? Alors, allons voter le OUI pour le changement de notre pays. Je vous donne rendez-vous le lundi 30 juillet ».
D’un de nos envoyés spéciaux
à Fomboni (Comores)