Le coronavirus qui sévit actuellement un peu partout dans le monde a déjà fait plus de 29 millions de cas et est responsable d’au moins 937.000 décès. Alors que les « grands » infectiologues et épidémiologistes du monde y prédisaient la catastrophe, l’Afrique s’en sort presqu’indemne et convie plutôt le reste du monde à venir suivre le traitement chez elle. Mieux, on ne trouve aucun pays africain dans les critères les plus fâcheux retenus pour caractériser cette maudite maladie. A titre d’exemple, zéro pays africain parmi les 10 pays qui ont le plus grand nombre de cas par million d’habitants ; zéro pays africain parmi les 10 pays qui comptabilisent le plus de morts ; zéro pays africain parmi les 10 pays qui ont le plus grand nombre de décès par million d’habitants ; zéro pays africain parmi les 10 pays qui ont le plus de cas actifs ce mardi 15 septembre 2020. En Afrique, beaucoup de pays ont réussi à dompter le coronavirus même s’ils continuent d’adopter des mesures barrières au niveau de leurs populations. Le Cameroun est le premier pays à déclarer avoir vaincu le coronavirus. L’église catholique locale a participé à cette aventure et l’a même rendu possible. Le 25 avril, Mgr Samuel Kléda, archevêque de Douala et naturopathe depuis une trentaine d’années, déclarait à Douala : « Quand quelqu’un présente des symptômes, nous prescrivons un traitement et la personne est guérie. Ou tout au moins, la souffrance et les douleurs cessent. Il est encore difficile de conclure que nous avons mis sur pied un traitement contre le coronavirus. A l’heure où nous en sommes, nous sommes très sollicités. Mais je me suis organisé. Nous avons notre coordinateur diocésain pour l’Archidiocèse de Douala qui m’assiste. Je prépare le traitement (ELIXIR COVID et ADSAK COVID), et c’est lui qui reçoit les malades et leur donne ce traitement. Nous ne prenons rien à personne. Nous le donnons gratuitement. C’est notre manière de participer au soulagement de la souffrance des gens. Si ce que nous apportons peut contribuer à la recherche sur la maladie, tant mieux ». Voilà ce que l’archevêque avait annoncé en avril quand il se lançait dans cette recherche du traitement. Pour avoir accès à son traitement, le malade devait se présenter auprès d’une structure catholique de santé muni d’un test covid-19 positif réalisé par les laboratoires sous le contrôle du ministère de la Santé. Mais, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La preuve. Jeudi 10 septembre, le même Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, a organisé une autre rencontre avec la presse pour annoncer que le coronavirus, cette fois, était vaincu : « Nous avons vaincu le coronavirus », a-t-il tout bonnement lancé pendant ce point de presse, jeudi, 10 septembre, à Douala. Après avoir indiqué que les hôpitaux catholiques du Cameroun étaient, désespérément, à la recherche d’introuvables malades covid-19, Mgr Samuel Kléda (notre photo), a déclaré avoir guéri plus de 9.000 malades covid-19 (contre zéro mort) parmi lesquels on comptait des malades venus d’Europe, d’Amérique, d’Asie et même d’autres pays africains. Et que, désormais, il s’attelait à travailler avec des laboratoires étrangers pour rendre son traitement disponible plus facilement. De leur côté, les pays industrialisés restent branchés sur les possibilités de leurs chercheurs à trouver un vaccin. A l’heure actuelle, seule la Chine, en dehors de la Russie, annonce un vaccin pour novembre prochain. Les potentiels vaccins contre le coronavirus actuellement en développement en Chine pourraient être disponibles pour le grand public dès début novembre, selon une représentante du Centre chinois de prévention et de contrôle des maladies. Quatre vaccins candidats développés en Chine sont entrés dans l’ultime phase des essais cliniques. Des doses d’au moins trois vaccins expérimentaux ont été proposés aux travailleurs essentiels dans le cadre d’un programme d’urgence lancé en juillet. La “phase 3” des essais cliniques se déroule sans accroc et les vaccins pourraient être prêts pour la population en novembre ou décembre, a déclaré Guizhen Wu lors d’un entretien à la télévision publique. Elle a dit avoir elle-même reçu, en avril, un vaccin expérimental, sans préciser lequel, et ajouté ne pas avoir connu de symptômes anormaux au cours des derniers mois. Mais, dans ce monde feutré de la science, on compte aussi d’illustres vampires. C’est ainsi qu’un groupe de scientifiques a envoyé une lettre officielle au journal médical, The Lancet, lundi, 14 septembre, exposant leurs doutes quant à la fiabilité des données sur les essais préliminaires du vaccin russe, “Spoutnik-V”, contre le COVID-19. Ce vaccin administré aux membres de la nomenklatura (dont une des filles du président Poutine) depuis avril doit être commercialisé à l’international à partir du 1er janvier 2021. Plus de 20 pays l’ont déjà commandé. Les auteurs de la lettre ont déclaré avoir trouvé dans les données des phases I/II des tendances qui semblaient “hautement improbables”, alors que des niveaux d’anticorps identiques ont été rapportés chez plusieurs patients. L’Institut Gamaleya, qui n’a pas souhaité commenté ce sabotage, a rejeté, la semaine dernière, les critiques soutenues par la lettre ouverte. C’est ainsi que va la vie dans cet univers impitoyable où on se règle des comptes et on se réjouit des malheurs des autres.
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