Fin juillet et début août, le président de l’Inde, Ram Nath Kovind, avait entrepris une visite d’une dizaine de jours en Afrique, qui l’avait, successivement, conduit au Bénin, en Gambie et en Guinée. Objectif : nouer de bonnes relations de partenariat économique avec son pays. Un mois, plus tard, c’est au tour de son ministre délégué aux Affaires extérieures, Vellamvelli Muraleedharan, de se rendre sur le continent, pour établir les mêmes relations de partenariat. Le 5 septembre, il a été accueilli à bras ouverts au Togo par son homologue des Affaires étrangères, le professeur, Robert Dussey.
Pour montrer l’intérêt que le président, Faure Gnassingbé, porte à cette relation naissante, il a, lui-même, reçu l’envoyé spécial indien, avant de laisser son ministre des Affaires étrangères, gérer son agenda. C’est ainsi qu’il lui a organisé des séances de travail avec la ministre de la Planification du développement et de la Coopération, Demba A. Tignokpa, avec le ministre des Mines et des Energies, Dèdèriwè Ablibidamon, et avec la ministre des Postes et de l’Economie numérique, Cina Lawson.
Si c’est depuis 1980 que le Togo et l’Inde entretiennent des relations d’amitié et de coopération, c’est maintenant qu’ils font montre de la volonté de les dynamiser. Preuve de ce regain d’intérêt, dès l’année prochaine, New Delhi ouvrira une ambassade à Lomé au Togo, pour assurer le suivi de ces relations au jour le jour.
Les deux délégations se sont également convenus sur la signature prochaine d’un accord sur l’exemption réciproque de visas au profit des détenteurs des passeports diplomatiques et de service des deux pays, ainsi que, la possibilité pour les citoyens togolais désireux de se rendre en Inde de faire leurs demandes de visas en ligne.
Abordant les questions de développement, le professeur, Robert Dussey, a rappelé que le Togo a récemment adopté un Plan national de développement (PND) articulé autour de trois axes et a appelé la partie indienne à appuyer le Togo dans la réalisation dudit plan, à travers la mobilisation des investissements publics et privés. C’est le président, Faure Gnassingbé, en personne, qui avait donné le ton de son lancement en organisant, le 4 mars, à Lomé, une grande conférence à cet effet. Nul doute que l’Inde et ses investisseurs privés seront intéressés par le PND.
De façon générale, les deux parties se sont engagées à œuvrer au renforcement de la coopération entre les secteurs privés des deux pays. A cet égard, les gouvernements togolais et indien appuieront les chambres de commerce et associations professionnelles des hommes d’affaires des deux pays en vue de la signature d’accords de partenariat.
Examinant les projets de coopération en cours, les deux parties se sont engagées à accélérer le processus de la signature du mémorandum d’entente pour l’extension de la télémédecine aux étudiants et patients togolais à travers le projet e-VBAB.
La partie indienne s’est, également, engagée à accélérer l’examen du projet de Système d’identification biométrique (Togo e-ID).
L’Inde et le Togo vont, également, coopérer dans les domaines de l’exploitation minière et des énergies, notamment, à travers un projet d’électrification de 350 localités rurales.
Dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la formation technique et professionnelle, les deux parties se sont engagées à accroître leur coopération à travers l’octroi de bourses d’études par l’Inde aux étudiants togolais.
En conclusion, Vellamvelli Muraleedharan a effectué une visite de travail fructueuse au Togo, une terre d’accueil par excellence. Il reste maintenant aux deux parties à concrétiser le beau programme de coopération qui a été élaboré.