CONGO-BRAZZAVILLE : L’arrivée de la délégation du FMI à Brazzaville met le dictateur aux abois

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Le dictateur croit s’en sortira à bon compte en embastillant, purement et simplement, les membres de l’opposition congolaise. A deux heures du matin, il a envoyé sa police politique encercler le domicile du professeur, Charles Zacharie Bowao (notre photo), à Ouenze. Deux heures du matin, c’est l’heure à laquelle l’ange Gabriel récolte les doléances des chrétiens à soumettre à Dieu le Tout Puissant. C’est à cette même heure que le dictateur a envoyé des camions remplis de militaires et de policiers encercler la résidence du professeur Bowao. Informé par son personnel de garde, le professeur de philosophie a, immédiatement, téléphoné à Guy Mafimba, à Paris, cet Okombiste qui assure, efficacement, la liaison (comme au temps de la Gestapo) entre l’opposition à Brazzaville et sa représentation en France (IDC/FROCAD/Composante J3M).

Selon nos informations, un autre opposant qui empêche Sassou de tourner en rond, Clément Mieressa, devait subir le même traitement, sauf qu’au moment où la police politique est arrivée pour l’encercler, elle a trouvé qu’il avait pris la Royal Air Maroc, la veille, pour une destination inconnue. Un traître dans l’entourage du dictateur aurait-il vendu la mèche à Mierassa afin de lui permettre de prendre la poudre d’escampette ? Toujours est-il que la colère du dictateur s’est déversée sur le reste de l’opposition qui, après avoir appris que Charles Zacharie était en danger, s’est, logiquement, transportée vers lui. A titre de solidarité. Malheureusement, personne n’a pu accéder dans la résidence du philosophe, les policiers et militaires s’étant interposés. Face à cette situation, les amis opposants ont décidé de camper autour de la résidence, ce qui a donné l’idée au dictateur de constituer un deuxième cordon de sécurité, qui les prend, eux aussi, en otage. Résultat, il existe un premier cordon de policiers qui encercle la résidence du professeur, Charles Zacharie Bowao, et un deuxième cordon qui, lui, a pris en tenaille les amis opposants venus en renfort.

Tout ceci pour quoi ? Parce que Sassou a lu www.afriqueeducation.com (mercredi, 30 août à 12h34) qui annonçait les manifestations de l’opposition à partir du 4 septembre devant le FMI à Paris et à Washington, afin de sensibiliser cette institution à l’associer aux discussions avant toute signature de programme avec le gouvernement.

Les opposants actuellement embastillés par le deuxième cordon sécuritaire du dictateur sont :

Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise ;
René Serge Blanchard Oba, premier vice-président ;
Professeur Makita Mbama, deuxième vice-président ;
Colonel Kimfoussia, responsable du Pôle Droits civiques ;
Michel Mampouya, responsable du Pôle Politique
Landry Boubeya Tchimssambou, responsable Pôle Jeunesse ;
Maurice Kombi, directeur de Cabinet de la présidente Munari ;
Christine Mouaya, particulière de la présidente Munari ;

Tous ces responsables de l’opposition sont coincés ainsi que leurs éléments de garde et personnels d’accompagnement.

Dernière nouvelle : Au moment où nous postons cet article, Mr Guy Mafimba nous signale la levée du dispositif qui encerclait l’opposition. Autrement dit, les opposants sont libres, mais, (étroitement) surveillés.

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