Ainsi, dans les écoles n’offrant pas ces services gratuits, les niveaux d’absentéisme étaient 17% plus élevés, en moyenne, pendant une période de 18 mois, ont déterminé ces chercheurs de l’Université d’Oxford.
C’est l’équivalent de trois jours et demi, par mois, d’absence en classe, selon l’étude parue dans la revue, Plos One.
Cette étude a été menée, dans huit établissements scolaires, et porté sur un millier de jeunes filles dans l’un des districts les plus pauvres d’Ouganda (notre photo), en zone rurale, où la proportion d’enfants abandonnant l’école et le taux illettrisme sont parmi les plus élevés au monde.
Pour les chercheurs, ces résultats sont importants vu le montant alloué par les gouvernements et les organismes internationaux à l’éducation sexuelle et aux serviettes et tampons hygiéniques pour les jeunes filles dans les pays en développement.
Cela conforte l’idée que cette approche améliore l’éducation des filles et des femmes en dopant leur estime de soi et leurs perspectives d’emplois.
Ainsi, de simples mesures comme celles-ci peuvent avoir des retombées économiques et sociales à long terme, qui sont majeures pour les femmes dans les pays à bas et moyens revenus.
Des études précédentes avaient, déjà, montré que la menstruation est, très souvent, perçue dans un grand nombre de pays en développement comme une cause d' »embarras », voire, de « honte ».
Cette étude explique que la plupart des femmes et jeunes filles ougandaises dépendent de vêtements absorbants pendant leurs règles, mais, que, parfois, elles n’en ont pas en quantité suffisante.
Les adolescentes estiment, aussi, que ces sous-vêtements ne sont pas, suffisamment, absorbants et difficiles à faire tenir ou à changer, précisent les auteurs.
Ils relèvent, aussi, qu’un grand nombre de jeunes filles ne savent rien de la menstruation jusqu’à leurs premières règles.
L’étude souligne « les progrès considérables » dans les pays en développement pour accroître la scolarisation, surtout, dans le primaire.
Selon l’UNESCO, près de 70% des pays disposant de statistiques sur la scolarisation, indiquaient qu’il y avait, fin 2015, autant de filles que de garçons fréquentant les établissements primaires.
C’est au secondaire où la disparité est la plus frappante. En Ouganda, seulement, 22% des filles étaient inscrites dans les lycées et collèges contre 91% dans le primaire.
Avec AFP