Ainsi, le président centrafricain, le professeur, Faustin Archange Touadera, espère-t-il couper l’herbe (des critiques) sous les pieds de ses détracteurs qui commencent à être beaucoup. Il n’ira pas à Lomé même si c’est important pour un pays enclavé comme le Centrafrique de participer à ce Sommet sur la Sûreté et la sécurité maritimes au niveau le plus élevé pour défendre sa particularité. Ce rôle va être dévolu au premier ministre, Mathieu Simplice Sarandji, qui représentera le Centrafrique.
A tort ou à raison, certains Centrafricains commencent à accuser le président centrafricain de beaucoup voyager sans réels résultats, alors que le pouvoir de transition de Catherine Samba Panza avait, en l’espace de deux ans, mis en place de sérieuses bases pour le décollage du pays. Le nouveau président n’avait qu’à les suivre mais il ne s’en servirait pas et voudrait, plutôt, reprendre les choses à zéro ? L’opposition qui se met en place autour d’Anicet-Georges Dologuélé n’est pas loin de le penser et se montre, déjà, très critique et impatiente à son égard.
Pourtant, ce n’est pas les bras croisés que le président Touadera a réussi à mobiliser les partenaires du Centrafrique pour évaluer ses besoins et lui apporter des concours, comme ce sera le cas en novembre prochain à Bruxelles. En effet, Bangui n’est qu’à cinq semaines d’une conférence majeure de bailleurs de fonds concernant le pays, qui permettra aux partenaires extérieurs d’afficher leurs ambitions de solidarité pour le Centrafrique. Une réunion que le président centrafricain prépare avec minutie, sans faire du bruit, comme à son habitude. La réserve, c’est sa marque de fabrique.
Cela dit, les problèmes du pays ne pourront pas se régler en claquant les doigts. Les Nations-Unies le comprennent en prenant, sans cesse, sa défense. La toute dernière en date, c’est quand le Secrétaire général adjoint des Nations-Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, a souligné qu’il fallait continuer de soutenir ce pays, où de récents incidents attestent d’une situation toujours fragile.
L’autre grand soutien, vient du Vatican où le Très Saint-Père, François, a décidé d’élever l’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, au grade de cardinal.