Le chef de cabinet du président brésilien a conseillé à Emmanuel Macron de s’occuper « de sa maison et de ses colonies ». …D’Afrique.
La crise diplomatique entre Paris et Brasilia se poursuit. Le Brésil a rejeté, mardi, 27 août, l’aide proposée par les pays du G7 pour combattre les incendies en Amazonie, a annoncé le chef de cabinet du président, Jair Bolsonaro, qui a conseillé au président français, Emmanuel Macron (les deux chefs d’Etat au Sommet du G20 au Japon en 2018), de s’occuper « de sa maison et de ses colonies » en Afrique.
« Nous remercions [le G7 pour son offre d’aide], mais ces moyens seront peut-être plus pertinents pour la reforestation de l’Europe », a déclaré le chef de cabinet, Onyx Lorenzoni, sur un blog du portail d’information G1, une déclaration confirmée par la présidence brésilienne. Emmanuel Macron avait annoncé une aide de 20 millions de dollars du G7 aux pays d’Amazonie.
En passant, Emmanuel Macron a relevé que d’autres parties du monde sont, également, victimes d’incendies de forêt, notamment, l’Afrique. Et que les mesures similaires pourraient leur être appliquées.
Cela dit, il faudrait quand même souligner l’égoïsme des pays riches qui sont, par ailleurs, à l’origine du réchauffement climatique dans le monde et rechignent à le corriger quand la logique demande qu’ils mettent la main à la poche pour réparer leurs dégâts.
Au Sommet de Paris, une aide importante avait été promise aux pays africains, notamment, du Bassin du Congo dont la forêt est le deuxième grand poumon mondial, après l’Amazonie. Mais, depuis ces promesses, rien n’est arrivé dans la caisse de ces Etats, qui continuent d’attendre, attendre et attendre.
On se demande si les pays du Bassin du Congo ne doivent pas, eux aussi, encourager l’incendie de leur forêt pour contraindre les pays riches à respecter leurs engagements pris au Sommet de Paris ? Quand on voit la réaction des pays du G7 après le comportement du président brésilien, Jaïr Bolsonero, on se demande s’il n’a pas trouvé la bonne formule de faire agir les pays pollueurs.