Le maire de Parakou, troisième ville du Bénin, est le sixième édile évincé par son conseil municipal pour mauvaise gestion, un phénomène témoignant d’un changement des rapports de force politiques depuis l’arrivée au pouvoir, en avril, de Patrice Talon.
Vingt des 25 conseillers ont approuvé la destitution de Karimou Adamou Souradjou à la tête de la municipalité de Parakou, lundi, après les communes de Malanville, Djougou, Djidja, Allada et Zakpota.
Par ce vote, les élus ont assuré dénoncer « une gestion opaque caractérisée par des contrats de marchés sans aucun respect des normes du code de passation des marchés publics » et une « navigation sans boussole » de la politique municipale.
Depuis l’élection de Patrice Talon ( sur notre photo où il est de blanc vêtu avec trois amis), de nombreux conseillers municipaux ont commencé à remettre en cause l’autorité des maires dans les 77 communes du Bénin.
Jusqu’aux premières élections municipales du pays, les préfets, nommés par le gouvernement de Porto-Novo, avaient le contrôle sur les différents départements du pays.
Désormais, la commune est dotée d’une large autonomie, notamment, financière, et d’une personnalité juridique et les conseillers municipaux, élus au suffrage universel, désignent, directement, leur maire.